| Titre : | Marges N° 36, printemps/été 2023 - Art et réseaux sociaux | | Type de document : | texte imprimé | | Auteurs : | Josias PADILHA, Directeur de publication, rédacteur en chef ; Keyvane ALINAGHI, Auteur ; Nicolas BAILLEUL, Auteur ; Davide DA PIEVE, Auteur ; Théodora DOMENECH, Auteur ; Rime FETNAN, Auteur ; Paul HEINTZ, Auteur ; Corentin LAHOUSTE, Auteur ; David MARTENS, Auteur ; Julie MARTIN, Auteur ; Antoine MOREAU, Auteur | | Editeur : | Saint-Denis [France] : Presses Universitaires de Vincennes | | Année de publication : | 2023 | | Importance : | 208 p. | | Présentation : | ill. N&B | | Format : | 15 x 21 cm | | ISBN/ISSN/EAN : | 978-2-379-24303-5 | | Prix : | 15,00 € | | Note générale : | Marges a pour ambition de confronter des analyses issues de toutes les approches de la création et de la pensée contemporaines (arts plastiques, esthétique, histoire de l’art, philosophie de l’art...) et de mettre en mouvement des approches interdisciplinaires.
| | Langues : | Français (fre) | | Catégories : | 5. Information et communication
| | Mots-clés : | revue Marges, art, art contemporain, communication, esthétique, histoire de l'art, réseaux sociaux, sociaux numériques, World Wide Web, 2.0, socialisation, interaction, utilisateur, identité, multimédia, flux RSS, publicité, participation, net post-média, post-digital, post-internet, data-activisme, démocratisation Facebook, Twitter, YouTube, Instagram, TikTok, Snapchat, émancipation, profit, diffusion perception, jeu vidéo, liberté, utopie, Georges Orwell, Usenet | | Résumé : | Ce numéro s’inscrit dans une suite d’études menées par la revue Marges sur les conditions de la création en ce début de 21e siècle. Il s’agit cette fois d’aborder la question de l’influence des réseaux sociaux sur la création artistique.
Les réseaux sociaux numériques, parfois qualifiés de médias sociaux, envahissent le quotidien, transformant le monde contemporain. Ces transformations ne sont pas sans conséquences sur les pratiques des artistes – le regard porté sur les réseaux sociaux, mais aussi l’intégration de ceux-ci dans les pratiques – ; de même que les dispositifs de monstration ou de diffusion, ainsi que la manière dont les œuvres et les commentaires circulent désormais. Ce numéro présente des positions d’artistes, mais aussi de chercheurs en art et en sciences de l’information et de la communication. | | Note de contenu : |
SOMMAIRE :
Éditorial – Jérôme Glicenstein - p.5
DOSSIER : ART ET RÉSEAUX SOCIAUX
Josias Padilha, « Introduction : Art et réseaux sociaux » - p.10
Keyvane Alinaghi, « Followers, Likes, Vues : l’illusion d’une valorisation artistique par la quantification ? » - p.23
Cet article analyse les différents modes d’adaptation de la représentation du travail de l’artiste sur les Réseaux Sociaux Numériques (RSN). Une transformation de la dynamique de création liée à une nouvelle organisation de la profession, régie par l’évaluation constante des internautes. Le geste banal de la validation d’un contenu aux likes, vues ou abonnements, redéfinit la valeur d’une publication au risque de conformer les propositions artistiques aux tendances des RSN.
Davide Da Pieve, « De l’exposition instagramable à Instagram comme espace d’exposition » - p.39
Avec une recherche sur l’utilisation du réseau social Instagram (qu’il s’agisse de profils de personnes ou de lieux institutionnels) l’article vise à tenter de définir ce que sont les expositions instagramables, à étudier quelles sont les manières dont les expositions sont véhiculées sur Instagram et réfléchir sur la possibilité de pouvoir entendre la plateforme comme un vrai espace d’exposition artistique.
Rime Fetnan, « Les NFT et le “crypto-art”, réflexions autour d’un nouvel écosystème » - p.52
Cet article entend proposer une réflexion autour d’un phénomène émergent et peu étudié : le développement du marché des NFT dans le secteur de l’art contemporain. À travers le cas spécifique du « crypto-art » il s’agit de circonscrire les principales spécificités de ce nouvel écosystème en retraçant l’émergence de ce « label » afin de comprendre ce qu’il recouvre. À partir d’entretiens et de sources issues des principales plateformes de diffusion du crypto-art, nous souhaitons mettre en lumière les dimensions esthétiques et thématiques qui lui sont propres, mais également les stratégies d’attribution de valeur auxquelles elles donnent lieu. La spécificité des dispositifs numériques qui accompagnent la production et la circulation des œuvres conduit en effet à une reconfiguration des figures d’autorité et des intermédiaires de l’art contemporain, et est corrélée à l’émergence d’une idéologie de l’empowerment de l’individu.
Julie Martin, « Facebook sur les planches : 33 tours et quelques secondes de Rabih Mroué et Lina Saneh » - p.65
Les artistes qui ambitionnent de livrer un récit du monde contemporain s’intéressent particulièrement aux media qui interviennent dans notre rapport à celui-ci. Il s’agit ici d’examiner comment certaines pratiques artistiques documentaires proposent un pas de côté en donnant à regarder les réseaux sociaux comme intermédiaires dans notre perception du monde. Nous faisons l’hypothèse qu’ils opèrent à travers des gestes de remédiation, en œuvre de façon exemplaire dans la pièce de Rabih Mroué et Lina Saneh intitulée 33 tours et quelques secondes.
Théodora Domenech, « Sensibilité en réseaux : une réalité-fiction, entre repli affectif et expansion sensorielle » - p.76
L’environnement numérique agit en profondeur sur nos comportements cognitifs, mais aussi affectifs. Cet article est basé sur une analyse d’œuvres ou de comptes Instagram d’artistes contemporains. Il interroge plusieurs effets des réseaux sociaux numériques sur l’expression et la circulation des émotions : l’influence des stéréotypes dans la construction de soi, la censure des émotions négatives et la recherche de cocons affectifs
TÉMOIGNAGES
Nicolas Bailleul, « De GTA-like à GTA life. Vers un réseau social vidéoludique » - p.88
Le film Bac à sable, réalisé par le duo d’artistes Charlotte Cherici et Lucas Azémar, documente l’activité d’une communauté de joueurs dans un serveur « totalement role play » issue du célèbre jeu vidéo Grand Theft Auto V. Dans cette ville virtuelle où se rejouent avec minutie les scènes banales d’une société contemporaine fantasmée, nous cherchons à comprendre comment l’activité du role play transforme l’univers vidéoludique de GTA V en un réseau social autonome. Pour étayer cette réflexion, nous revenons sur l’évolution de l’univers de la franchise des jeux GTA en un lieu commun ouvert aux expérimentations et aux activités sociales.
Antoine Moreau, « Envisager le réticulaire relationnel avec un certain art » - p.116
En partant de notre expérience de Usenet, réseau de forums de discussions actif avant que le web 2.0 ne permette la possibilité d’interactions entre utilisateurs, nous nous interrogerons sur ce qui est improprement nommé « réseaux sociaux ». Notre attention va se porter sur la possibilité d’un art de l’internet et du numérique de façon à privilégier une approche de l’art en phase avec la réalité matérielle du numérique et de l’internet.
ENTRETIEN
David Martens et Corentin Lahouste, « Paul Heintz. Une esthétique de la rencontre » - p.134
Entre la fin 2021 et le début de l’année 2022, Paul Heintz présentait au FRAC Lorraine une déclinaison de son projet Character, investissant l’espace prospectif « Degrés Est ». Le point de départ de cette exposition était une lecture de 1984 et le désir de rencontrer des homonymes du principal personnage du roman d’Orwell, Winston Smith. Présentée quelques mois auparavant à Paris sous une autre forme, la proposition Lorraine de l’artiste revêtait un triple ancrage : d’une part, une exposition des traces matérielles de l’enquête menée par l’artiste autour des Winston Smith vivant aujourd’hui en Angleterre ; d’autre part, un film d’une quarantaine de minutes présentant plusieurs des individus rencontrés ; enfin, un livre dans lequel l’artiste rapporte les aléas d’une recherche qui tend à éprouver l’infiltration de la fiction dans un réel placé sous la signe de la surveillance. Réalisé en mars 2022 à la suite d’une visite du FRAC, cet entretien s’inscrit dans une recherche collective lancée par certains membres des RIMELL qui porte sur des œuvres narratives déployées sur plusieurs supports/médiums concomitants.
PORTFOLIO
Julien Bourgain, « Quand la situation bifurque » - p.150
Notes de lecture et comptes rendus d’expositions - p.171
Abstracts français et anglais - p.195 | | En ligne : | https://www.puv-editions.fr/ouvrage/art-et-reseaux-sociaux/ |
Marges N° 36, printemps/été 2023 - Art et réseaux sociaux [texte imprimé] / Josias PADILHA, Directeur de publication, rédacteur en chef ; Keyvane ALINAGHI, Auteur ; Nicolas BAILLEUL, Auteur ; Davide DA PIEVE, Auteur ; Théodora DOMENECH, Auteur ; Rime FETNAN, Auteur ; Paul HEINTZ, Auteur ; Corentin LAHOUSTE, Auteur ; David MARTENS, Auteur ; Julie MARTIN, Auteur ; Antoine MOREAU, Auteur . - Saint-Denis (France) : Presses Universitaires de Vincennes, 2023 . - 208 p. : ill. N&B ; 15 x 21 cm. ISBN : 978-2-379-24303-5 : 15,00 € Marges a pour ambition de confronter des analyses issues de toutes les approches de la création et de la pensée contemporaines (arts plastiques, esthétique, histoire de l’art, philosophie de l’art...) et de mettre en mouvement des approches interdisciplinaires.
Langues : Français ( fre) | Catégories : | 5. Information et communication
| | Mots-clés : | revue Marges, art, art contemporain, communication, esthétique, histoire de l'art, réseaux sociaux, sociaux numériques, World Wide Web, 2.0, socialisation, interaction, utilisateur, identité, multimédia, flux RSS, publicité, participation, net post-média, post-digital, post-internet, data-activisme, démocratisation Facebook, Twitter, YouTube, Instagram, TikTok, Snapchat, émancipation, profit, diffusion perception, jeu vidéo, liberté, utopie, Georges Orwell, Usenet | | Résumé : | Ce numéro s’inscrit dans une suite d’études menées par la revue Marges sur les conditions de la création en ce début de 21e siècle. Il s’agit cette fois d’aborder la question de l’influence des réseaux sociaux sur la création artistique.
Les réseaux sociaux numériques, parfois qualifiés de médias sociaux, envahissent le quotidien, transformant le monde contemporain. Ces transformations ne sont pas sans conséquences sur les pratiques des artistes – le regard porté sur les réseaux sociaux, mais aussi l’intégration de ceux-ci dans les pratiques – ; de même que les dispositifs de monstration ou de diffusion, ainsi que la manière dont les œuvres et les commentaires circulent désormais. Ce numéro présente des positions d’artistes, mais aussi de chercheurs en art et en sciences de l’information et de la communication. | | Note de contenu : |
SOMMAIRE :
Éditorial – Jérôme Glicenstein - p.5
DOSSIER : ART ET RÉSEAUX SOCIAUX
Josias Padilha, « Introduction : Art et réseaux sociaux » - p.10
Keyvane Alinaghi, « Followers, Likes, Vues : l’illusion d’une valorisation artistique par la quantification ? » - p.23
Cet article analyse les différents modes d’adaptation de la représentation du travail de l’artiste sur les Réseaux Sociaux Numériques (RSN). Une transformation de la dynamique de création liée à une nouvelle organisation de la profession, régie par l’évaluation constante des internautes. Le geste banal de la validation d’un contenu aux likes, vues ou abonnements, redéfinit la valeur d’une publication au risque de conformer les propositions artistiques aux tendances des RSN.
Davide Da Pieve, « De l’exposition instagramable à Instagram comme espace d’exposition » - p.39
Avec une recherche sur l’utilisation du réseau social Instagram (qu’il s’agisse de profils de personnes ou de lieux institutionnels) l’article vise à tenter de définir ce que sont les expositions instagramables, à étudier quelles sont les manières dont les expositions sont véhiculées sur Instagram et réfléchir sur la possibilité de pouvoir entendre la plateforme comme un vrai espace d’exposition artistique.
Rime Fetnan, « Les NFT et le “crypto-art”, réflexions autour d’un nouvel écosystème » - p.52
Cet article entend proposer une réflexion autour d’un phénomène émergent et peu étudié : le développement du marché des NFT dans le secteur de l’art contemporain. À travers le cas spécifique du « crypto-art » il s’agit de circonscrire les principales spécificités de ce nouvel écosystème en retraçant l’émergence de ce « label » afin de comprendre ce qu’il recouvre. À partir d’entretiens et de sources issues des principales plateformes de diffusion du crypto-art, nous souhaitons mettre en lumière les dimensions esthétiques et thématiques qui lui sont propres, mais également les stratégies d’attribution de valeur auxquelles elles donnent lieu. La spécificité des dispositifs numériques qui accompagnent la production et la circulation des œuvres conduit en effet à une reconfiguration des figures d’autorité et des intermédiaires de l’art contemporain, et est corrélée à l’émergence d’une idéologie de l’empowerment de l’individu.
Julie Martin, « Facebook sur les planches : 33 tours et quelques secondes de Rabih Mroué et Lina Saneh » - p.65
Les artistes qui ambitionnent de livrer un récit du monde contemporain s’intéressent particulièrement aux media qui interviennent dans notre rapport à celui-ci. Il s’agit ici d’examiner comment certaines pratiques artistiques documentaires proposent un pas de côté en donnant à regarder les réseaux sociaux comme intermédiaires dans notre perception du monde. Nous faisons l’hypothèse qu’ils opèrent à travers des gestes de remédiation, en œuvre de façon exemplaire dans la pièce de Rabih Mroué et Lina Saneh intitulée 33 tours et quelques secondes.
Théodora Domenech, « Sensibilité en réseaux : une réalité-fiction, entre repli affectif et expansion sensorielle » - p.76
L’environnement numérique agit en profondeur sur nos comportements cognitifs, mais aussi affectifs. Cet article est basé sur une analyse d’œuvres ou de comptes Instagram d’artistes contemporains. Il interroge plusieurs effets des réseaux sociaux numériques sur l’expression et la circulation des émotions : l’influence des stéréotypes dans la construction de soi, la censure des émotions négatives et la recherche de cocons affectifs
TÉMOIGNAGES
Nicolas Bailleul, « De GTA-like à GTA life. Vers un réseau social vidéoludique » - p.88
Le film Bac à sable, réalisé par le duo d’artistes Charlotte Cherici et Lucas Azémar, documente l’activité d’une communauté de joueurs dans un serveur « totalement role play » issue du célèbre jeu vidéo Grand Theft Auto V. Dans cette ville virtuelle où se rejouent avec minutie les scènes banales d’une société contemporaine fantasmée, nous cherchons à comprendre comment l’activité du role play transforme l’univers vidéoludique de GTA V en un réseau social autonome. Pour étayer cette réflexion, nous revenons sur l’évolution de l’univers de la franchise des jeux GTA en un lieu commun ouvert aux expérimentations et aux activités sociales.
Antoine Moreau, « Envisager le réticulaire relationnel avec un certain art » - p.116
En partant de notre expérience de Usenet, réseau de forums de discussions actif avant que le web 2.0 ne permette la possibilité d’interactions entre utilisateurs, nous nous interrogerons sur ce qui est improprement nommé « réseaux sociaux ». Notre attention va se porter sur la possibilité d’un art de l’internet et du numérique de façon à privilégier une approche de l’art en phase avec la réalité matérielle du numérique et de l’internet.
ENTRETIEN
David Martens et Corentin Lahouste, « Paul Heintz. Une esthétique de la rencontre » - p.134
Entre la fin 2021 et le début de l’année 2022, Paul Heintz présentait au FRAC Lorraine une déclinaison de son projet Character, investissant l’espace prospectif « Degrés Est ». Le point de départ de cette exposition était une lecture de 1984 et le désir de rencontrer des homonymes du principal personnage du roman d’Orwell, Winston Smith. Présentée quelques mois auparavant à Paris sous une autre forme, la proposition Lorraine de l’artiste revêtait un triple ancrage : d’une part, une exposition des traces matérielles de l’enquête menée par l’artiste autour des Winston Smith vivant aujourd’hui en Angleterre ; d’autre part, un film d’une quarantaine de minutes présentant plusieurs des individus rencontrés ; enfin, un livre dans lequel l’artiste rapporte les aléas d’une recherche qui tend à éprouver l’infiltration de la fiction dans un réel placé sous la signe de la surveillance. Réalisé en mars 2022 à la suite d’une visite du FRAC, cet entretien s’inscrit dans une recherche collective lancée par certains membres des RIMELL qui porte sur des œuvres narratives déployées sur plusieurs supports/médiums concomitants.
PORTFOLIO
Julien Bourgain, « Quand la situation bifurque » - p.150
Notes de lecture et comptes rendus d’expositions - p.171
Abstracts français et anglais - p.195 | | En ligne : | https://www.puv-editions.fr/ouvrage/art-et-reseaux-sociaux/ |
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