| Titre : | Deleuze-Monument, les documents : Thomas Hirschhorn - La Beauté en Avignon 2000 | | Type de document : | texte imprimé | | Auteurs : | HIRSCHHORN, Thomas, Artiste ; HIRSCHHORN, Thomas, Auteur | | Editeur : | Hirschhorn | | Année de publication : | non daté | | Importance : | n.p. | | Présentation : | Ill. en n&b | | Format : | 30 cm | | Prix : | 15 euros | | Note générale : |
En 1999, l’artiste Thomas Hirschhorn est invité par Jean de Loisy et Jean-Jacques Aillagon à créer une œuvre pour l’exposition « La Beauté » au Palais des Papes d’Avignon, auprès notamment de Bill Viola ou Jeff Koons. Dans une cité où 10.000 habitants vivent dans le centre et 90.000 habitants vivent en périphérie, et sont pour la plupart non concernés par les propositions du centre ville, notamment du Palais des Papes ou du Festival, Hirshhorn leur propose de créer un projet en périphérie, avec les habitants.
Le site initialement choisi, la cité Louis Gros, a fait l’objet de contestation de la part de quelques habitants réunis en association, invoquant principalement la sécurité et la tranquillité du quartier. L’artiste argumente, dans une lettre qui leur est adressée, sa volonté de ne pas abandonner son projet précisément dans cette cité.
Il devra finalement céder et déplacer le projet dans une cité voisine, Champfleury. Tout ce processus de négociation avec les politiques, les associations, le travail de conviction réalisé auprès des habitants, peut faire partie de l’œuvre qui constitue un espace de pensée et de débat “réel”, le travail de Thomas Hirschhorn mettant l’œuvre en frottement avec la vie à l’inverse de travaux en laboratoires qui ne restent que des propositions ou modélisations. Les difficultés rencontrées – et Thomas Hirschhorn est un des rares artistes à exploiter les échecs de manière constructive – illustrent parfaitement le point de focalisation que le projet d’un artiste peut constituer dans une collectivité mal insérée dans la société. Dans ce cas, l’artiste n’est pas a priori appelé comme intervenant social, mais c’est son œuvre dans ce qu’elle comporte de relations humaines et de charge politique qui se positionne comme vecteur d’une certaine dialectique de la pensée.
| | Langues : | Français (fre) Langues originales : Français (fre) | | Catégories : | 3. Culture 3. Culture:3.45 Arts 3. Culture:3.45 Arts:Artiste
| | Mots-clés : | 'deleuze' 'monument' 'projet artistique' 'installation' 'commande publique' 'espace public' 'urbain' 'ville' | | Index. décimale : | 750.82 MON monographie artiste | | Résumé : |
« Je veux travailler pour ce que j’appelle un public non exclusif, leur apporter mon amour de l’art, ma conviction qu’il peut transformer chaque être humain. Qu’il est universel, qu’il peut créer les conditions pour un dialogue ou une confrontation, et aussi être un outil pour affirmer que nous sommes égaux. »
« Ne pas avoir la prétention de croire que moi, l’artiste, je peux apporter de l’aide aux habitants, mais leur faire savoir que c’est moi qui ai besoin d’aide ! »
Thomas Hirschhorn
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Deleuze-Monument, les documents : Thomas Hirschhorn - La Beauté en Avignon 2000 [texte imprimé] / HIRSCHHORN, Thomas, Artiste ; HIRSCHHORN, Thomas, Auteur . - [S.l.] : Hirschhorn, non daté . - n.p. : Ill. en n&b ; 30 cm. 15 euros
En 1999, l’artiste Thomas Hirschhorn est invité par Jean de Loisy et Jean-Jacques Aillagon à créer une œuvre pour l’exposition « La Beauté » au Palais des Papes d’Avignon, auprès notamment de Bill Viola ou Jeff Koons. Dans une cité où 10.000 habitants vivent dans le centre et 90.000 habitants vivent en périphérie, et sont pour la plupart non concernés par les propositions du centre ville, notamment du Palais des Papes ou du Festival, Hirshhorn leur propose de créer un projet en périphérie, avec les habitants.
Le site initialement choisi, la cité Louis Gros, a fait l’objet de contestation de la part de quelques habitants réunis en association, invoquant principalement la sécurité et la tranquillité du quartier. L’artiste argumente, dans une lettre qui leur est adressée, sa volonté de ne pas abandonner son projet précisément dans cette cité.
Il devra finalement céder et déplacer le projet dans une cité voisine, Champfleury. Tout ce processus de négociation avec les politiques, les associations, le travail de conviction réalisé auprès des habitants, peut faire partie de l’œuvre qui constitue un espace de pensée et de débat “réel”, le travail de Thomas Hirschhorn mettant l’œuvre en frottement avec la vie à l’inverse de travaux en laboratoires qui ne restent que des propositions ou modélisations. Les difficultés rencontrées – et Thomas Hirschhorn est un des rares artistes à exploiter les échecs de manière constructive – illustrent parfaitement le point de focalisation que le projet d’un artiste peut constituer dans une collectivité mal insérée dans la société. Dans ce cas, l’artiste n’est pas a priori appelé comme intervenant social, mais c’est son œuvre dans ce qu’elle comporte de relations humaines et de charge politique qui se positionne comme vecteur d’une certaine dialectique de la pensée.
Langues : Français ( fre) Langues originales : Français ( fre) |