| Titre : | REGRETS (LES) | | Type de document : | texte imprimé | | Auteurs : | Joachim DU BELLAY, Auteur | | Editeur : | Paris [France] : Robert Laffont | | Année de publication : | 1958 | | Collection : | Cent chefs-d'oeuvre de la langue française | | Importance : | 249 p. | | Format : | 18,4 cm | | Prix : | Don | | Langues : | Français (fre) | | Catégories : | Littérature française
| | Index. décimale : | 841 Poésie française | | Note de contenu : | LES REGRETS, livre de Joachim du Bellay
En 1553, Joachim du Bellay quitte Paris pour Rome afin d'être le secrétaire de son oncle, le cardinal Jean du Bellay. Pendant ce séjour qui n'est que déception et tracas, Du Bellay compose deux recueils de sonnets – Les Regrets et les Antiquités de Rome – publiés en 1558, quelques semaines après son retour en France. Alors que les Antiquités de Rome évoquent la grandeur et le déclin de l'ancienne capitale du monde, Les Regrets fustigent la corruption de la Rome moderne et témoignent de la douleur de l'exil.
Les regrets se composent de 191 sonnets d'alexandrins et s'ordonnent selon un schéma assez clair : les « regrets » proprement dits – la veine élégiaque – disent le désarroi du poète éloigné de sa terre natale : « Je me promène seul sur la rive latine,/ La France regrettant, et regrettant encore,/ Mes antiques amis, mon plus riche trésor,/ Et le plaisant séjour de ma terre angevine » (sonnet 19). Suivent les poèmes satiriques – la plus grande partie du recueil – d'abord dirigés contre la Rome pontificale puis, après le retour à Paris, contre la cour de France que redécouvre un Du Bellay désabusé ; pour finir, une trentaine de poèmes de louange s'adressent aux amis poètes et aux grands de ce monde. En somme, après la plainte, la querelle ; après Rome, la France ; après le blâme, l'éloge ; mais toujours, sous une forme ou sous une autre, l'insatisfaction.
Le recueil apporte des innovations considérables. Il reprend les procédés, les images et les motifs des modèles hérités de Pétrarque, mais il en change radicalement l'esprit et les contenus. Depuis son introduction (récente en France), le sonnet était considéré comme le poème amoureux par excellence. Les recueils pétrarquistes célébraient et pleuraient l'indifférence d'une femme insaisissable. Au lieu de cela, Du Bellay chante le regret du pays absent. Il ne parle pas d'amour, ne maudit pas une cruelle, mais invective un entourage hostile et corrompu. |
REGRETS (LES) [texte imprimé] / Joachim DU BELLAY, Auteur . - Paris (France) : Robert Laffont, 1958 . - 249 p. ; 18,4 cm. - ( Cent chefs-d'oeuvre de la langue française) . Don Langues : Français ( fre) | Catégories : | Littérature française
| | Index. décimale : | 841 Poésie française | | Note de contenu : | LES REGRETS, livre de Joachim du Bellay
En 1553, Joachim du Bellay quitte Paris pour Rome afin d'être le secrétaire de son oncle, le cardinal Jean du Bellay. Pendant ce séjour qui n'est que déception et tracas, Du Bellay compose deux recueils de sonnets – Les Regrets et les Antiquités de Rome – publiés en 1558, quelques semaines après son retour en France. Alors que les Antiquités de Rome évoquent la grandeur et le déclin de l'ancienne capitale du monde, Les Regrets fustigent la corruption de la Rome moderne et témoignent de la douleur de l'exil.
Les regrets se composent de 191 sonnets d'alexandrins et s'ordonnent selon un schéma assez clair : les « regrets » proprement dits – la veine élégiaque – disent le désarroi du poète éloigné de sa terre natale : « Je me promène seul sur la rive latine,/ La France regrettant, et regrettant encore,/ Mes antiques amis, mon plus riche trésor,/ Et le plaisant séjour de ma terre angevine » (sonnet 19). Suivent les poèmes satiriques – la plus grande partie du recueil – d'abord dirigés contre la Rome pontificale puis, après le retour à Paris, contre la cour de France que redécouvre un Du Bellay désabusé ; pour finir, une trentaine de poèmes de louange s'adressent aux amis poètes et aux grands de ce monde. En somme, après la plainte, la querelle ; après Rome, la France ; après le blâme, l'éloge ; mais toujours, sous une forme ou sous une autre, l'insatisfaction.
Le recueil apporte des innovations considérables. Il reprend les procédés, les images et les motifs des modèles hérités de Pétrarque, mais il en change radicalement l'esprit et les contenus. Depuis son introduction (récente en France), le sonnet était considéré comme le poème amoureux par excellence. Les recueils pétrarquistes célébraient et pleuraient l'indifférence d'une femme insaisissable. Au lieu de cela, Du Bellay chante le regret du pays absent. Il ne parle pas d'amour, ne maudit pas une cruelle, mais invective un entourage hostile et corrompu. |
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