| Titre : | ÉTAPES Design Graphique & Culture Visuelle N° 222 Novembre-Décembre 2014 : [Écoles & Diplômes] FEstival de Lure - L'enseignement des nouveaux médias - Best-sellers - Typographiques - ANRT | | Type de document : | texte imprimé | | Auteurs : | Collectif, Auteur | | Editeur : | Paris [France] : Étapes Graphiques | | Année de publication : | 2014 | | Importance : | 224p. | | Présentation : | couv.coul.illu.noir&blanc.coul. | | Format : | 25,5 cm | | ISBN/ISSN/EAN : | 00000000003730 | | Prix : | 16,80 € | | Langues : | Français (fre) | | Catégories : | 5. Information et communication:5.5 Design graphique
| | Index. décimale : | 741.6 Graphisme, Illustration, Art publicitaire | | Note de contenu : | Comme le rite initiatique, le moment du diplôme marque le passage entre une période vouée à l’acquisition des connaissances et une autre dédiée à leur application. Dans les sociétés primitives comme dans les écoles d’art, cette transition ne correspond pas pour autant à une cessation de l’apprentissage, dont chacun admettra qu’il a avantage à se parfaire tout au long de la vie d’adulte. Elle est une frontière entre un monde où l’expérimentation, l’erreur, la remise en cause, la destruction sont encouragées, et un univers dans lequel la maîtrise des compétences et le contrôle de soi constituent des jalons essentiels.
Chez l’apprenti chamane, il convient de se mettre en danger. L’instruction théorique traditionnelle est couplée à une pratique extatique où le délire, la transe, la maladie sont autant de moyens pour parvenir à la connaissance de soi. Plus grande sera cette déchéance, plus la force du chamane (grâce à la maîtrise qui s’ensuit) sera distinguée. Lors de la table ronde “(Comment) Faut-il enseigner le design graphique ?” organisée durant le Festival international de l’affiche et du design graphique de Chaumont, Annelys De Vet, directrice du département design au Sandberg Instituut, soulevait cette dichotomie entre instruction théorique et renaissance par la transgression. Elle proposait une vision de l’enseignement par l’infection, au cours de laquelle les étudiants doivent s’autocontaminer pour apprendre à guérir, s’immuniser et parvenir à la connaissance de soi.
La sélection de diplômes issus des écoles d’art peut être regardée sous le prisme de ce parallélisme : comme autant de rites initiatiques qui permettent au jeune designer d’apporter des remèdes à ses maladies héritées de nos sociétés.
PAR CAROLINE BOUIGE & ISABELLE MOISY
L’an dernier, pour son rituel numéro consacré aux diplômes, la revue étapes: accueillait un de mes textes, dont le sujet était les mémoires en école d’art. Cette année, le numéro « écoles et diplômes », qui vient de sortir1, me fait l’honneur d’une nouvelle publication, avec un texte qui porte cette fois sur l’enseignement des nouveaux médias en école d’art.
En me documentant pour cet article, je suis entré en contact avec des acteurs historiques du domaine, et mon enquête va se transformer en un travail de recherche bien plus vaste sur l’histoire des « nouveaux » médias en école d’art et à l’université. La première partie de mon article est en quelque sorte l’amorce de ce travail en cours. La seconde partie tient plus du manifeste, totalement subjectif, sur la place de la création numérique au sein des écoles d’art.
Parmi les étudiants dont les travaux ont été sélectionnés pour ce numéro, je suis très satisfait de voir figurer Mathieu Roquet, qui a passé son DNSEP au Havre, où il est venu après avoir étudié à Lorient auprès de Julie Morel et Jocelyn Cottencin, et Gaël Gouault, qui a fait le mouvement inverse en quittant le Havre2 pour aller terminer ses études à la Haute école des Arts du Rhin, à Strasbourg, avec entre autres enseignants Loïc Horellou et Jérôme Saint-Loubert Bié.
Félicitations, donc, à Mathieu et à Gaël.
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ÉTAPES Design Graphique & Culture Visuelle N° 222 Novembre-Décembre 2014 : [Écoles & Diplômes] FEstival de Lure - L'enseignement des nouveaux médias - Best-sellers - Typographiques - ANRT [texte imprimé] / Collectif, Auteur . - Paris (France) : Étapes Graphiques, 2014 . - 224p. : couv.coul.illu.noir&blanc.coul. ; 25,5 cm. ISSN : 00000000003730 : 16,80 € Langues : Français ( fre) | Catégories : | 5. Information et communication:5.5 Design graphique
| | Index. décimale : | 741.6 Graphisme, Illustration, Art publicitaire | | Note de contenu : | Comme le rite initiatique, le moment du diplôme marque le passage entre une période vouée à l’acquisition des connaissances et une autre dédiée à leur application. Dans les sociétés primitives comme dans les écoles d’art, cette transition ne correspond pas pour autant à une cessation de l’apprentissage, dont chacun admettra qu’il a avantage à se parfaire tout au long de la vie d’adulte. Elle est une frontière entre un monde où l’expérimentation, l’erreur, la remise en cause, la destruction sont encouragées, et un univers dans lequel la maîtrise des compétences et le contrôle de soi constituent des jalons essentiels.
Chez l’apprenti chamane, il convient de se mettre en danger. L’instruction théorique traditionnelle est couplée à une pratique extatique où le délire, la transe, la maladie sont autant de moyens pour parvenir à la connaissance de soi. Plus grande sera cette déchéance, plus la force du chamane (grâce à la maîtrise qui s’ensuit) sera distinguée. Lors de la table ronde “(Comment) Faut-il enseigner le design graphique ?” organisée durant le Festival international de l’affiche et du design graphique de Chaumont, Annelys De Vet, directrice du département design au Sandberg Instituut, soulevait cette dichotomie entre instruction théorique et renaissance par la transgression. Elle proposait une vision de l’enseignement par l’infection, au cours de laquelle les étudiants doivent s’autocontaminer pour apprendre à guérir, s’immuniser et parvenir à la connaissance de soi.
La sélection de diplômes issus des écoles d’art peut être regardée sous le prisme de ce parallélisme : comme autant de rites initiatiques qui permettent au jeune designer d’apporter des remèdes à ses maladies héritées de nos sociétés.
PAR CAROLINE BOUIGE & ISABELLE MOISY
L’an dernier, pour son rituel numéro consacré aux diplômes, la revue étapes: accueillait un de mes textes, dont le sujet était les mémoires en école d’art. Cette année, le numéro « écoles et diplômes », qui vient de sortir1, me fait l’honneur d’une nouvelle publication, avec un texte qui porte cette fois sur l’enseignement des nouveaux médias en école d’art.
En me documentant pour cet article, je suis entré en contact avec des acteurs historiques du domaine, et mon enquête va se transformer en un travail de recherche bien plus vaste sur l’histoire des « nouveaux » médias en école d’art et à l’université. La première partie de mon article est en quelque sorte l’amorce de ce travail en cours. La seconde partie tient plus du manifeste, totalement subjectif, sur la place de la création numérique au sein des écoles d’art.
Parmi les étudiants dont les travaux ont été sélectionnés pour ce numéro, je suis très satisfait de voir figurer Mathieu Roquet, qui a passé son DNSEP au Havre, où il est venu après avoir étudié à Lorient auprès de Julie Morel et Jocelyn Cottencin, et Gaël Gouault, qui a fait le mouvement inverse en quittant le Havre2 pour aller terminer ses études à la Haute école des Arts du Rhin, à Strasbourg, avec entre autres enseignants Loïc Horellou et Jérôme Saint-Loubert Bié.
Félicitations, donc, à Mathieu et à Gaël.
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