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Auteur Roselyne MARSAUD PERRODIN
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Affiner la recherche Interroger des sources externesPratiques - Réflexions sur l'art N°1 / Roselyne MARSAUD PERRODIN ; François PERRODIN ; Sonia CRITON ; GOUDINOUX, Véronique ; LAUXEROIS, Jean ; Thomas JANSEN
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Titre : Pratiques - Réflexions sur l'art N°1 Type de document : texte imprimé Auteurs : Roselyne MARSAUD PERRODIN, Directeur de publication, rédacteur en chef ; François PERRODIN, Directeur de publication, rédacteur en chef ; Sonia CRITON, Auteur ; GOUDINOUX, Véronique, Auteur ; LAUXEROIS, Jean, Auteur ; Thomas JANSEN, Auteur Editeur : Rennes [France] : Ecole régionale des Beaux-Arts Année de publication : 1996 Importance : Couv. N&B et Ill. coul. et N&B Présentation : 144 pages Format : 24 cm ISBN/ISSN/EAN : 978-2-908373-13-4 Prix : 90 F Note générale : La revue "PRATIQUES, Réflexions sur l'art" propose un recueil de documents destinés a mettre en evidence les enjeux des pratiques artistiques contemporaines, que ces enjeux relevent plus particulièrement du domaine du concept, de la forme plastique ou de la monstration.
Nous pensons en effet que cette articulation est aujourd'hui essentielle dans la mesure ou l'approche analytique, la concretisation et le "faire", la perception et la reception des oeuvres sont plus que jamais en interaction.
Cette approche en trois parties est developpee sous forme de dossiers monographiques ou thematiques dans les sections
"Theorie", "Pratique", et "Mediation",
qui definissent et structurent la revue.
"PRATIQUES" est soutenue par trois institutions en correspondance avec les axes de réflexions de la revue :
l'Ecole des beaux arts de Rennes,
le Laboratoire "Critique et Théorie" de l'Universite Rennes 2,
le Fonds Regional d'Art Contemporain de Bretagne.
Elle est éditée en collaboration avec les
Presses Universitaires de Rennes.
La parution de "PRATIQUES" est semestrielle.Langues : Français (fre) Catégories : Arts Beaux-Arts et arts décoratifs Mots-clés : revue, esthétique, théorie, Balthasar Burkhard, Max Imdahl, Franz Erhard Walther, Michelangelo Pistoletto, écologie Index. décimale : 700.1 Philosophie et théorie des arts Résumé : EDITORIAL
Roselyne Marsaud Perrodin
La revue "Pratiques" propose un recueil de documents destine a mettre en evidence les enjeux des pratiques contemporaines qu'elles soient du domaine de la theorie, des formes plastiques ou de la mediation de l'art. Nous pensons que cette articulation est aujourd'hui essentielle dans la mesure où l'approche analytique des oeuvres, la perception et reception de ces dernieres sont en interaction. La revue propose au lecteur cette structure en trois parties sous forme de dossiers. "Pratiques" est soutenue par trois institutions en correspondance avec les trois axes de reflexions de la revue : l'Ecole des beaux arts de Rennes, Le laboratoire "Critique et Theorie" de l'Universite Rennes 2 et le Fonds Regional d'Art Contemporain de Bretagne.
Nous proposons, dans ce premier numero, pour le volet theorique, un dossier sur Max Imdahl qui etait historien de l'art et theoricien allemand (1925-1988 ). Cette personnalite eminente a fortement influence les nouvelles generations de chercheurs et directeurs d'institutions artistiques dans son pays en developpant notamment une methode d'analyse de l'oeuvre par le regard tres rigoureuse baptisee "Ikonic". Thomas Jansen presente la pensee de cet historien en introduction aux textes que nous avons selectionnes.
La partie sur les pratiques artistiques traite du theme de la presence du corps dans les travaux de Balthasar Burkhard, Michelangelo Pistoletto et Franz Erhard Walther. Le dossier sur Balthasar Burkhard comprend une reflexion de Sonia Criton sur la conscience de l'agrandissement et la representation corporelle dans les oeuvres recentes de l'artiste, un ecrit de ce dernier en correspondance avec un questionnaire que l'auteur lui a adresse. Veronique Goudinoux presente trois expositions d'une creation environnementale de Michelangelo Pistoletto intitulee "Oggetti in meno " (Objets en moins). Roselyne Marsaud Perrodin propose a la lecture un texte sur les situations transitoires provoquees par les oeuvres de Franz Erhard Walther, des enonces ecrits specialement pour la revue par l'artiste sur la problematique des rapports du corps humain a l'oeuvre et un entretien avec lui.
Le volet sur la mediation de l'art etudie les rapports du langage et de la forme. Jean Lauxerois examine par une analyse critique le terme de plasticite, lequel est lie au temps, tel qu'il a ete defini par l'Esthetique et designe la position ambigue de cette philosophie a dire l'oeuvre . François Perrodin expose son point de vue, en tant qu'artiste, sur les relations "du dire et du faire".Note de contenu : SOMMAIRE :
Editorial - p. 1
THÉORIE : MAX IMDAHL
— Thomas Jansen : "Le regard provoque". Observations sur l'œuvre scientifique de Max Imdahl - p. 4
— Max Imdahl : textes choisis sur les oeuvres de Joseph Albers, Gotthard Graubner, Norbert Kricke, François Morellet, Jan J. Schoonhoven, Richard Serra - p. 11
PRATIQUE : PRÉSENCE DU CORPS
1) Balthasar Burkhard
— Sonia Criton : "Une conscience de l'agrandissement" - p. 46
* Principes d'enchaînements
* Distinction et identité
* L'espace, domaine des positions
* Sobriété et intuition
— Balthasar Burkhard : Ecrit - p. 64
— Sonia Criton et Balthasar Burkhard : Questionnaire - p. 65
2) Michelangelo Pistoletto
— Veronique Goudinoux : "Trois expositions de Michelangelo Pistoletto, la critique en acte" - p. 69
3) Franz Erhard Walther
— Roselyne Marsaud Perrodin : "Situations Transitoires" - p. 85
— Franz Erhard Walther : Enoncés - p. 91
* Présence du corps dans l'œuvre
* Le corps définit l'œuvre / Le corps est une partie de l'œuvre
* Définition de l'espace par le corps
* La relation du corps à l'espace
* Corps - geste - mouvement
— Roselyne Marsaud Perrodin et Franz Erhard Walther : Entretien - p. 105
MÉDIATION : LANGAGE ET FORME
— François Perrodin : "Etat des lieux" - p. 116
— Jean Lauxerois : "Le temps de la plasticité" - p. 123En ligne : http://pratiques.online.fr/Pages/Pag_Prat/P01/f_prat1.html Pratiques - Réflexions sur l'art N°1 [texte imprimé] / Roselyne MARSAUD PERRODIN, Directeur de publication, rédacteur en chef ; François PERRODIN, Directeur de publication, rédacteur en chef ; Sonia CRITON, Auteur ; GOUDINOUX, Véronique, Auteur ; LAUXEROIS, Jean, Auteur ; Thomas JANSEN, Auteur . - Rennes (France) : Ecole régionale des Beaux-Arts, 1996 . - Couv. N&B et Ill. coul. et N&B : 144 pages ; 24 cm.
ISBN : 978-2-908373-13-4 : 90 F
La revue "PRATIQUES, Réflexions sur l'art" propose un recueil de documents destinés a mettre en evidence les enjeux des pratiques artistiques contemporaines, que ces enjeux relevent plus particulièrement du domaine du concept, de la forme plastique ou de la monstration.
Nous pensons en effet que cette articulation est aujourd'hui essentielle dans la mesure ou l'approche analytique, la concretisation et le "faire", la perception et la reception des oeuvres sont plus que jamais en interaction.
Cette approche en trois parties est developpee sous forme de dossiers monographiques ou thematiques dans les sections
"Theorie", "Pratique", et "Mediation",
qui definissent et structurent la revue.
"PRATIQUES" est soutenue par trois institutions en correspondance avec les axes de réflexions de la revue :
l'Ecole des beaux arts de Rennes,
le Laboratoire "Critique et Théorie" de l'Universite Rennes 2,
le Fonds Regional d'Art Contemporain de Bretagne.
Elle est éditée en collaboration avec les
Presses Universitaires de Rennes.
La parution de "PRATIQUES" est semestrielle.
Langues : Français (fre)
Catégories : Arts Beaux-Arts et arts décoratifs Mots-clés : revue, esthétique, théorie, Balthasar Burkhard, Max Imdahl, Franz Erhard Walther, Michelangelo Pistoletto, écologie Index. décimale : 700.1 Philosophie et théorie des arts Résumé : EDITORIAL
Roselyne Marsaud Perrodin
La revue "Pratiques" propose un recueil de documents destine a mettre en evidence les enjeux des pratiques contemporaines qu'elles soient du domaine de la theorie, des formes plastiques ou de la mediation de l'art. Nous pensons que cette articulation est aujourd'hui essentielle dans la mesure où l'approche analytique des oeuvres, la perception et reception de ces dernieres sont en interaction. La revue propose au lecteur cette structure en trois parties sous forme de dossiers. "Pratiques" est soutenue par trois institutions en correspondance avec les trois axes de reflexions de la revue : l'Ecole des beaux arts de Rennes, Le laboratoire "Critique et Theorie" de l'Universite Rennes 2 et le Fonds Regional d'Art Contemporain de Bretagne.
Nous proposons, dans ce premier numero, pour le volet theorique, un dossier sur Max Imdahl qui etait historien de l'art et theoricien allemand (1925-1988 ). Cette personnalite eminente a fortement influence les nouvelles generations de chercheurs et directeurs d'institutions artistiques dans son pays en developpant notamment une methode d'analyse de l'oeuvre par le regard tres rigoureuse baptisee "Ikonic". Thomas Jansen presente la pensee de cet historien en introduction aux textes que nous avons selectionnes.
La partie sur les pratiques artistiques traite du theme de la presence du corps dans les travaux de Balthasar Burkhard, Michelangelo Pistoletto et Franz Erhard Walther. Le dossier sur Balthasar Burkhard comprend une reflexion de Sonia Criton sur la conscience de l'agrandissement et la representation corporelle dans les oeuvres recentes de l'artiste, un ecrit de ce dernier en correspondance avec un questionnaire que l'auteur lui a adresse. Veronique Goudinoux presente trois expositions d'une creation environnementale de Michelangelo Pistoletto intitulee "Oggetti in meno " (Objets en moins). Roselyne Marsaud Perrodin propose a la lecture un texte sur les situations transitoires provoquees par les oeuvres de Franz Erhard Walther, des enonces ecrits specialement pour la revue par l'artiste sur la problematique des rapports du corps humain a l'oeuvre et un entretien avec lui.
Le volet sur la mediation de l'art etudie les rapports du langage et de la forme. Jean Lauxerois examine par une analyse critique le terme de plasticite, lequel est lie au temps, tel qu'il a ete defini par l'Esthetique et designe la position ambigue de cette philosophie a dire l'oeuvre . François Perrodin expose son point de vue, en tant qu'artiste, sur les relations "du dire et du faire".Note de contenu : SOMMAIRE :
Editorial - p. 1
THÉORIE : MAX IMDAHL
— Thomas Jansen : "Le regard provoque". Observations sur l'œuvre scientifique de Max Imdahl - p. 4
— Max Imdahl : textes choisis sur les oeuvres de Joseph Albers, Gotthard Graubner, Norbert Kricke, François Morellet, Jan J. Schoonhoven, Richard Serra - p. 11
PRATIQUE : PRÉSENCE DU CORPS
1) Balthasar Burkhard
— Sonia Criton : "Une conscience de l'agrandissement" - p. 46
* Principes d'enchaînements
* Distinction et identité
* L'espace, domaine des positions
* Sobriété et intuition
— Balthasar Burkhard : Ecrit - p. 64
— Sonia Criton et Balthasar Burkhard : Questionnaire - p. 65
2) Michelangelo Pistoletto
— Veronique Goudinoux : "Trois expositions de Michelangelo Pistoletto, la critique en acte" - p. 69
3) Franz Erhard Walther
— Roselyne Marsaud Perrodin : "Situations Transitoires" - p. 85
— Franz Erhard Walther : Enoncés - p. 91
* Présence du corps dans l'œuvre
* Le corps définit l'œuvre / Le corps est une partie de l'œuvre
* Définition de l'espace par le corps
* La relation du corps à l'espace
* Corps - geste - mouvement
— Roselyne Marsaud Perrodin et Franz Erhard Walther : Entretien - p. 105
MÉDIATION : LANGAGE ET FORME
— François Perrodin : "Etat des lieux" - p. 116
— Jean Lauxerois : "Le temps de la plasticité" - p. 123En ligne : http://pratiques.online.fr/Pages/Pag_Prat/P01/f_prat1.html Exemplaires
Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité aucun exemplaire Pratiques - Réflexions sur l'art N°10 / Roselyne MARSAUD PERRODIN ; François PERRODIN ; POUIVET, Roger ; Reynald DROUHIN ; Christian GLOBENSKY ; Valérie LAGIER ; Brigitte CHARPENTIER
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Titre : Pratiques - Réflexions sur l'art N°10 Type de document : texte imprimé Auteurs : Roselyne MARSAUD PERRODIN, Directeur de publication, rédacteur en chef ; François PERRODIN, Directeur de publication, rédacteur en chef ; POUIVET, Roger, Auteur ; Reynald DROUHIN, Auteur ; Christian GLOBENSKY, Auteur ; Valérie LAGIER, Auteur ; Brigitte CHARPENTIER, Auteur Editeur : Rennes : Presses universitaires de Rennes Année de publication : 2001 Importance : 112 pages Présentation : Ill. coul et N&B Format : 24 cm ISBN/ISSN/EAN : 978-2-86847-597-8 Prix : 90 F Note générale : La revue "PRATIQUES, Réflexions sur l'art" propose un recueil de documents destinés a mettre en evidence les enjeux des pratiques artistiques contemporaines, que ces enjeux relevent plus particulièrement du domaine du concept, de la forme plastique ou de la monstration.
Nous pensons en effet que cette articulation est aujourd'hui essentielle dans la mesure ou l'approche analytique, la concretisation et le "faire", la perception et la reception des oeuvres sont plus que jamais en interaction.
Cette approche en trois parties est developpee sous forme de dossiers monographiques ou thematiques dans les sections
"Theorie", "Pratique", et "Mediation",
qui definissent et structurent la revue.
"PRATIQUES" est soutenue par trois institutions en correspondance avec les axes de réflexions de la revue :
l'Ecole des beaux arts de Rennes,
le Laboratoire "Critique et Théorie" de l'Universite Rennes 2,
le Fonds Regional d'Art Contemporain de Bretagne.
Elle est éditée en collaboration avec les
Presses Universitaires de Rennes.
La parution de "PRATIQUES" est semestrielle.Langues : Français (fre) Catégories : Arts Beaux-Arts et arts décoratifs Index. décimale : 700.1 Philosophie et théorie des arts Résumé :
EDITORIAL
Roselyne Marsaud Perrodin - François Perrodin
Le ton de l’article de Roger Pouivet, dans ce qu’il peut avoir de provocateur, révèle qu’un débat est actuellement nécessaire dans la réflexion sur l’esthétique en France. Ce n’est pas, nous semble-t-il, une simple querelle d’école, même si cet aspect est volontairement mis en évidence dans ce texte. Il s’agirait plutôt d’une volonté de ressourcer le débat, et pour ce faire d’en interroger et d’en diversifier les bases. Le regard que l’on peut porter, aujourd’hui, sur les enjeux de l’esthétique en France est en effet celui d’un lieu calme, où les accords tacites semblent être tellement forts qu’ils ne sont pas interrogés. Nous sommes dans le cas d’un paradigme, c’est à dire que le consensus autour d’un noyau fondateur semble tel qu’il ne peut, ni ne doit être remis en cause. Un paradigme qui semble s’épuiser sans qu’aucune situation de rechange n’apparaisse, ne fédère des énergies, n’introduise à une discussion. Si des données historiques de la structuration de la vie intellectuelle française expliquent cette situation, cela ne peut remettre en cause le fait que les sciences sociales françaises ont rencontré un fort intérêt à l’étranger, et plus particulièrement aux États-Unis depuis une vingtaine d’années, renforçant un débat actif sur les données de l’esthétique. À l’inverse, nous le constatons, aucune remise en question s’est produite chez nous. Ce qui revient à dire que nous sommes restés à l’écart de la richesse des interrogations qui, depuis un quart de siècle, ont enrichi les réflexions sur l’art et ses pratiques dans des milieux plus ouverts que le nôtre, et en particulier dans le cadre de la culture anglo-saxonne.
Nous poursuivons dans la partie Pratique notre investigation des médias numériques. Après le dossier Théorie du numéro 8, c’est aujourd’hui un ensemble d’essais et d’œuvres centré sur des artistes que nous avons souhaité présenter. L’idée est d’interroger ces nouvelles technologies dans des termes maintenant récurrents pour la revue : la place du spectateur, la cohérence des données spécifiques à l’outil dans la formalisation, la logique des référents à cet outil. Nous proposons des approches dont la diversité permet d’introduire à la richesse potentielle de ce médium. L’approche expressionniste de Du Zhenjun, celle cultivée de Christian Globensky ou encore essentiellement analytique de Reynald Drouhin n’ont rien de commun sur le papier ; pas plus que les moyens mis en œuvre, ou les travaux qui en sont les résultantes. Tous trois dessinent une étendue qui, de l’installation à l’image et au réseau, peut nous permettre de mieux appréhender ce territoire encore nouveau des activités humaines. Au-delà de leur utilisation d’un outil commun, ils respectent une logique de l’investigation des relations complexes que cet instrument entretient au contexte qu’il a généré : celui d’une accélération considérable de nos moyens d’échanges. Il s’agit pour chacun, au-delà des approches individuelles, d’interroger ces nouveaux outils dans le contexte prégnant de la culture de l’information, et d’envisager leurs possibles détournements comme propositions artistiques : dans des dispositifs spécifiques et dans des formes particulières.
Le musée des beaux-arts de Rennes et le Frac Bretagne mènent en collaboration étroite, depuis une dizaine d’années, une politique de médiation auprès de leurs publics. Cette tâche propose plusieurs moyens : la création d’une boîte pédagogique, les conférences, les expositions, ou encore les confrontations d’une œuvre contemporaine et d’une œuvre classique. Ces deux institutions ont mis en place, cette année 2000-2001, un cycle de conférences intitulé « L’art et la collection au XXe siècle ». Ce programme a tenté de désigner des questions fondamentales : Quels sont les processus de rassemblements d’œuvres ? Par qui sont-ils créés ? Quels rapports les objets entretiennent-ils entre eux et à la collection ? À partir de quel moment ces ensembles sont-ils reconnus ? De quelle nature peut-être la ligne cohérente qui lie une réunion d’œuvres ? Comment se met-elle en place ? Si de nombreuses structures créent, aujourd’hui, des collections diverses, le premier collectionneur est sans doute l’artiste qui accumule dans son atelier et ses réserves les produits de son travail. Ce fondement de la constitution d’un œuvre peut aussi former le principe même de son projet plastique en rassemblant des objets divers, en créant des œuvres qui évoquent les questions du collectage, de l’exposition et de l’archivage. Certains plasticiens élaborent des musées fictifs, endossant le double rôle d’artiste et de conservateur. Au-delà de ces différentes pratiques, les artistes désirent, assez souvent, vivre avec un ensemble d’objets réalisés par d’autres créateurs. Leurs collections sont le fruit d’échanges d’œuvres, de dons ou d’achats. Elles manifestent leur intérêt pour des cultures plus anciennes, leur admiration pour des aînés ou bien leurs amitiés avec des contemporains. Le collectionneur privé — qu’il soit amateur, mécène, marchand — est aussi un acteur important du monde de l’art avec lequel il entretient un dialogue permanent. Nous avons retenu pour cette publication les conférences de Valérie Lagier, conservatrice au musée des beaux-arts et de Brigitte Charpentier, responsable au Frac. La première traite de figures diverses de collectionneurs qui ont pris des risques à leur époque : d’artistes tels Pablo Picasso ou Jean Dubuffet, de marchands : Daniel-Henri Kahnweiler et Pierre Matisse, de la mécène Peggy Guggenheim ou encore du poète André Breton dont la collection est une œuvre en-soi. La seconde conférence aborde les musées fictions créés par Marcel Duchamp, Broodthaers ou Claes Oldenburg, les œuvres environnementales de Kurt Schwitters, d’El Lissitzky ou récemment celles d’Imi Knoebel ou Franz Erhard Walter et les créations d’artistes qui se sont appropriés les dispositifs et les méthodes de travail du musée des années soixante à nos jours.
Outre le fait que la collection est le moyen premier de médiation de l’art vers les publics, elle communique en tant qu’ensemble des histoires de rencontres révélant parfois des éléments de la personnalité de son initiateur. Nous pouvons envisager le principe accumulateur qui gouverne une collection comme un élément permettant l’ouverture de voies sans cesse renouvelées de perception, d’émotion et de réflexion. Publique, il existe peu de chances pour qu’elle soit arrêtée, au pire elle intègre une autre structure ; privée, elle peut également être donnée aux collections nationales ou reste simplement le témoignage singulier d’un regard et d’une passion pour l’art.
Ce numéro de Pratiques est le dixième. À cette occasion, nous tenons à remercier pour leur soutien constant l’École des beaux-arts de Rennes et le Frac Bretagne, ainsi que toutes les institutions, les lecteurs, les auteurs et les artistes qui, par leur engagement et leur fidélité, ont contribué à la création et à la poursuite de l’existence de ce travail.Note de contenu :
SOMMAIRE :
Editorial
THÉORIE : ESTHÉTIQUES
— Roger Pouivet, « L’esthétique en France aujourd’hui : Un bilan sans perspective » - p. 2
* Comparaison n'est pas raison, mais tout de même...
* L'histoire de la philosophie de l'art et de l'esthétique
* L'histoire de l'art philosophante
* La critique d'art spéculative
* Gérard Genette, nouvel Aristote ?
* L'esthétique et la philosophie comtemporaines
* Adieu à l'esthétique ?
PRATIQUE : PLASTIQUES/NUMÉRIQUES
— François Perrodin « Plastiques/Numériques » - p. 26
— François Perrodin « Formaliser l’implication du spectateur. Notes sur les travaux de Du Zhenjun » - p. 29
— Reynald Drouhin « Des frags » - p. 40
— Christian Globensky « Un homme numérique » - p. 52
MÉDIATION : COLLECTIONS
— Valérie Lagier « Figures de collectionneurs » - p. 66
— Brigitte Charpentier « Musées fictions, musées d’artistes » - p. 84
Présentation des auteurs et des artistes - p. 103
English Summaries - p. 104En ligne : http://pratiques.online.fr/Pages/Pag_Prat/P10/f_prat10.html Pratiques - Réflexions sur l'art N°10 [texte imprimé] / Roselyne MARSAUD PERRODIN, Directeur de publication, rédacteur en chef ; François PERRODIN, Directeur de publication, rédacteur en chef ; POUIVET, Roger, Auteur ; Reynald DROUHIN, Auteur ; Christian GLOBENSKY, Auteur ; Valérie LAGIER, Auteur ; Brigitte CHARPENTIER, Auteur . - Rennes : Presses universitaires de Rennes, 2001 . - 112 pages : Ill. coul et N&B ; 24 cm.
ISBN : 978-2-86847-597-8 : 90 F
La revue "PRATIQUES, Réflexions sur l'art" propose un recueil de documents destinés a mettre en evidence les enjeux des pratiques artistiques contemporaines, que ces enjeux relevent plus particulièrement du domaine du concept, de la forme plastique ou de la monstration.
Nous pensons en effet que cette articulation est aujourd'hui essentielle dans la mesure ou l'approche analytique, la concretisation et le "faire", la perception et la reception des oeuvres sont plus que jamais en interaction.
Cette approche en trois parties est developpee sous forme de dossiers monographiques ou thematiques dans les sections
"Theorie", "Pratique", et "Mediation",
qui definissent et structurent la revue.
"PRATIQUES" est soutenue par trois institutions en correspondance avec les axes de réflexions de la revue :
l'Ecole des beaux arts de Rennes,
le Laboratoire "Critique et Théorie" de l'Universite Rennes 2,
le Fonds Regional d'Art Contemporain de Bretagne.
Elle est éditée en collaboration avec les
Presses Universitaires de Rennes.
La parution de "PRATIQUES" est semestrielle.
Langues : Français (fre)
Catégories : Arts Beaux-Arts et arts décoratifs Index. décimale : 700.1 Philosophie et théorie des arts Résumé :
EDITORIAL
Roselyne Marsaud Perrodin - François Perrodin
Le ton de l’article de Roger Pouivet, dans ce qu’il peut avoir de provocateur, révèle qu’un débat est actuellement nécessaire dans la réflexion sur l’esthétique en France. Ce n’est pas, nous semble-t-il, une simple querelle d’école, même si cet aspect est volontairement mis en évidence dans ce texte. Il s’agirait plutôt d’une volonté de ressourcer le débat, et pour ce faire d’en interroger et d’en diversifier les bases. Le regard que l’on peut porter, aujourd’hui, sur les enjeux de l’esthétique en France est en effet celui d’un lieu calme, où les accords tacites semblent être tellement forts qu’ils ne sont pas interrogés. Nous sommes dans le cas d’un paradigme, c’est à dire que le consensus autour d’un noyau fondateur semble tel qu’il ne peut, ni ne doit être remis en cause. Un paradigme qui semble s’épuiser sans qu’aucune situation de rechange n’apparaisse, ne fédère des énergies, n’introduise à une discussion. Si des données historiques de la structuration de la vie intellectuelle française expliquent cette situation, cela ne peut remettre en cause le fait que les sciences sociales françaises ont rencontré un fort intérêt à l’étranger, et plus particulièrement aux États-Unis depuis une vingtaine d’années, renforçant un débat actif sur les données de l’esthétique. À l’inverse, nous le constatons, aucune remise en question s’est produite chez nous. Ce qui revient à dire que nous sommes restés à l’écart de la richesse des interrogations qui, depuis un quart de siècle, ont enrichi les réflexions sur l’art et ses pratiques dans des milieux plus ouverts que le nôtre, et en particulier dans le cadre de la culture anglo-saxonne.
Nous poursuivons dans la partie Pratique notre investigation des médias numériques. Après le dossier Théorie du numéro 8, c’est aujourd’hui un ensemble d’essais et d’œuvres centré sur des artistes que nous avons souhaité présenter. L’idée est d’interroger ces nouvelles technologies dans des termes maintenant récurrents pour la revue : la place du spectateur, la cohérence des données spécifiques à l’outil dans la formalisation, la logique des référents à cet outil. Nous proposons des approches dont la diversité permet d’introduire à la richesse potentielle de ce médium. L’approche expressionniste de Du Zhenjun, celle cultivée de Christian Globensky ou encore essentiellement analytique de Reynald Drouhin n’ont rien de commun sur le papier ; pas plus que les moyens mis en œuvre, ou les travaux qui en sont les résultantes. Tous trois dessinent une étendue qui, de l’installation à l’image et au réseau, peut nous permettre de mieux appréhender ce territoire encore nouveau des activités humaines. Au-delà de leur utilisation d’un outil commun, ils respectent une logique de l’investigation des relations complexes que cet instrument entretient au contexte qu’il a généré : celui d’une accélération considérable de nos moyens d’échanges. Il s’agit pour chacun, au-delà des approches individuelles, d’interroger ces nouveaux outils dans le contexte prégnant de la culture de l’information, et d’envisager leurs possibles détournements comme propositions artistiques : dans des dispositifs spécifiques et dans des formes particulières.
Le musée des beaux-arts de Rennes et le Frac Bretagne mènent en collaboration étroite, depuis une dizaine d’années, une politique de médiation auprès de leurs publics. Cette tâche propose plusieurs moyens : la création d’une boîte pédagogique, les conférences, les expositions, ou encore les confrontations d’une œuvre contemporaine et d’une œuvre classique. Ces deux institutions ont mis en place, cette année 2000-2001, un cycle de conférences intitulé « L’art et la collection au XXe siècle ». Ce programme a tenté de désigner des questions fondamentales : Quels sont les processus de rassemblements d’œuvres ? Par qui sont-ils créés ? Quels rapports les objets entretiennent-ils entre eux et à la collection ? À partir de quel moment ces ensembles sont-ils reconnus ? De quelle nature peut-être la ligne cohérente qui lie une réunion d’œuvres ? Comment se met-elle en place ? Si de nombreuses structures créent, aujourd’hui, des collections diverses, le premier collectionneur est sans doute l’artiste qui accumule dans son atelier et ses réserves les produits de son travail. Ce fondement de la constitution d’un œuvre peut aussi former le principe même de son projet plastique en rassemblant des objets divers, en créant des œuvres qui évoquent les questions du collectage, de l’exposition et de l’archivage. Certains plasticiens élaborent des musées fictifs, endossant le double rôle d’artiste et de conservateur. Au-delà de ces différentes pratiques, les artistes désirent, assez souvent, vivre avec un ensemble d’objets réalisés par d’autres créateurs. Leurs collections sont le fruit d’échanges d’œuvres, de dons ou d’achats. Elles manifestent leur intérêt pour des cultures plus anciennes, leur admiration pour des aînés ou bien leurs amitiés avec des contemporains. Le collectionneur privé — qu’il soit amateur, mécène, marchand — est aussi un acteur important du monde de l’art avec lequel il entretient un dialogue permanent. Nous avons retenu pour cette publication les conférences de Valérie Lagier, conservatrice au musée des beaux-arts et de Brigitte Charpentier, responsable au Frac. La première traite de figures diverses de collectionneurs qui ont pris des risques à leur époque : d’artistes tels Pablo Picasso ou Jean Dubuffet, de marchands : Daniel-Henri Kahnweiler et Pierre Matisse, de la mécène Peggy Guggenheim ou encore du poète André Breton dont la collection est une œuvre en-soi. La seconde conférence aborde les musées fictions créés par Marcel Duchamp, Broodthaers ou Claes Oldenburg, les œuvres environnementales de Kurt Schwitters, d’El Lissitzky ou récemment celles d’Imi Knoebel ou Franz Erhard Walter et les créations d’artistes qui se sont appropriés les dispositifs et les méthodes de travail du musée des années soixante à nos jours.
Outre le fait que la collection est le moyen premier de médiation de l’art vers les publics, elle communique en tant qu’ensemble des histoires de rencontres révélant parfois des éléments de la personnalité de son initiateur. Nous pouvons envisager le principe accumulateur qui gouverne une collection comme un élément permettant l’ouverture de voies sans cesse renouvelées de perception, d’émotion et de réflexion. Publique, il existe peu de chances pour qu’elle soit arrêtée, au pire elle intègre une autre structure ; privée, elle peut également être donnée aux collections nationales ou reste simplement le témoignage singulier d’un regard et d’une passion pour l’art.
Ce numéro de Pratiques est le dixième. À cette occasion, nous tenons à remercier pour leur soutien constant l’École des beaux-arts de Rennes et le Frac Bretagne, ainsi que toutes les institutions, les lecteurs, les auteurs et les artistes qui, par leur engagement et leur fidélité, ont contribué à la création et à la poursuite de l’existence de ce travail.Note de contenu :
SOMMAIRE :
Editorial
THÉORIE : ESTHÉTIQUES
— Roger Pouivet, « L’esthétique en France aujourd’hui : Un bilan sans perspective » - p. 2
* Comparaison n'est pas raison, mais tout de même...
* L'histoire de la philosophie de l'art et de l'esthétique
* L'histoire de l'art philosophante
* La critique d'art spéculative
* Gérard Genette, nouvel Aristote ?
* L'esthétique et la philosophie comtemporaines
* Adieu à l'esthétique ?
PRATIQUE : PLASTIQUES/NUMÉRIQUES
— François Perrodin « Plastiques/Numériques » - p. 26
— François Perrodin « Formaliser l’implication du spectateur. Notes sur les travaux de Du Zhenjun » - p. 29
— Reynald Drouhin « Des frags » - p. 40
— Christian Globensky « Un homme numérique » - p. 52
MÉDIATION : COLLECTIONS
— Valérie Lagier « Figures de collectionneurs » - p. 66
— Brigitte Charpentier « Musées fictions, musées d’artistes » - p. 84
Présentation des auteurs et des artistes - p. 103
English Summaries - p. 104En ligne : http://pratiques.online.fr/Pages/Pag_Prat/P10/f_prat10.html Exemplaires
Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité aucun exemplaire Pratiques - Réflexions sur l'art N°11 / Roselyne MARSAUD PERRODIN ; François PERRODIN ; Maria STAVRINAKI ; Lambert WIESING ; Gottfried JÄGER ; Isabelle EWIG ; Catherine ELKAR ; Brigitte CHARPENTIER
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Titre : Pratiques - Réflexions sur l'art N°11 Type de document : texte imprimé Auteurs : Roselyne MARSAUD PERRODIN, Directeur de publication, rédacteur en chef ; François PERRODIN, Directeur de publication, rédacteur en chef ; Maria STAVRINAKI, Auteur ; Lambert WIESING, Auteur ; Gottfried JÄGER, Auteur ; Isabelle EWIG, Auteur ; Catherine ELKAR, Auteur ; Brigitte CHARPENTIER, Auteur Editeur : Rennes : Presses universitaires de Rennes Année de publication : 2001 Importance : 144 pages Présentation : Ill. coul et N&B Format : 24 cm ISBN/ISSN/EAN : 978-2-86847-673-9 Prix : 90 F Note générale : La revue "PRATIQUES, Réflexions sur l'art" propose un recueil de documents destinés a mettre en evidence les enjeux des pratiques artistiques contemporaines, que ces enjeux relevent plus particulièrement du domaine du concept, de la forme plastique ou de la monstration.
Nous pensons en effet que cette articulation est aujourd'hui essentielle dans la mesure ou l'approche analytique, la concretisation et le "faire", la perception et la reception des oeuvres sont plus que jamais en interaction.
Cette approche en trois parties est developpee sous forme de dossiers monographiques ou thematiques dans les sections
"Theorie", "Pratique", et "Mediation",
qui definissent et structurent la revue.
"PRATIQUES" est soutenue par trois institutions en correspondance avec les axes de réflexions de la revue :
l'Ecole des beaux arts de Rennes,
le Laboratoire "Critique et Théorie" de l'Universite Rennes 2,
le Fonds Regional d'Art Contemporain de Bretagne.
Elle est éditée en collaboration avec les
Presses Universitaires de Rennes.
La parution de "PRATIQUES" est semestrielle.Langues : Français (fre) Catégories : Arts Beaux-Arts et arts décoratifs Index. décimale : 700.1 Philosophie et théorie des arts Résumé :
ÉDITORIAL
Roselyne Marsaud Perrodin - François Perrodin
Quels sont les fondements qui ont construits la modernité ? On connaît ce qu’a été le Bauhaus et le projet global qu’il portait. On en connaît moins les bases idéologiques, surtout au niveau d’une conception unitaire de l’art qui en est quand même le fil directeur. C’est l’ensemble de cette effervescence au début du 20ème siècle en Allemagne, les enjeux qui se font jour entre expressionnisme et cubisme, entre pathos et structure, et la possibilité d’envisager une synthèse des arts dans l’architecture que pose le texte de Maria Stavrinaki. Une tension fondamentale travaille la conception que l’expressionnisme architectural allemand se faisait de l’unité des arts : ses deux pôles seraient l’adhésion au credo de la réciprocité essentielle entre les arts et la foi en la supériorité de l’architecture. La tension ne reste pas pour autant indissoluble, dans la mesure où l’unité s’avère être une clôture de l’ensemble des arts par l’architecture. L’identification de l’architecture à une intelligence et à une mise en forme universelles va ici de pair avec l’énoncé d’une défectuosité native des autres arts. L’intériorisation de la mise en forme architecturale par la peinture et la sculpture, et leur intégration matérielle au sein de l’édifice architectural se proposent comme remèdes. Cette logique clôturante trouve son moment ultime dans l’exclusion d’une certaine mise en forme abstraite de la peinture. L’agôn entre l’architecture et la peinture se précise comme celui entre la ligne et la couleur. Mais l’architectonisation des arts n’a pas uniquement une signification esthétique. Elle est originellement déterminée par des valeurs politiques et morales, dans la mesure où le privilège accordé à l’architecture dérive de l’équivalence établie entre cet art et la communauté. Et de même que l’architecture constitue l’essence des tous les arts singuliers, de même la communauté constitue l’essence et la vraie liberté de l’homme. L’esthétisation du politique opérée par les architectes expressionnistes en Allemagne après la guerre et les révolutions prend toute sa clarté ; la « communauté socialiste du peuple » devrait se plier au modèle de l’œuvre d’art architecturale.
Nous avons déjà plusieurs fois abordé ces problématiques d’unité des arts, dès le n°2 de Pratiques en proposant un texte d’Adorno, ou d’essence de l’art dans le recueil sur l’ontologie de l’œuvre d’art dans le n°3/4. Il s’agit donc pour nous de prolonger une interrogation engagée de longue date sur ce qu’est ou ce que peut être la modernité, sur la diversité de ses formes, et sur ce qui sert aujourd’hui de base idéologique aux pratiques artistiques.
La photo est aujourd’hui un des vecteurs de base des pratiques contemporaines. Une approche de la photo que l’on peut la plupart du temps considérer comme classique, c’est à dire comme le vecteur d’une image référente, comme une empreinte du réel. C’est l’image qui compte, une image qui, à l’inverse de l’image peinte, par exemple, est dématérialisée, et se présente comme pure représentation et pure narration. La photo pourtant suit le développement de la modernité, de Rodtchenko et Moholy-Nagy aux recherches des années 60. Comme une réflexion, dans un milieu dominé par les données abstraites que porte la peinture, sur le statut de l’image, et ses enjeux esthétiques et sociaux. Mais loin de l’interrogation sur le statut de l’objet lui-même, avec un présupposé utilitariste, ou plutôt une instrumentalisation, qui semble avoir masqué la réflexion sur ce que peut être ce médium. Or il existe une photo abstraite, et depuis longtemps une interrogation sur les données qu’elle peut porter. Comme réflexion sur la vision, comme inscription possible d’un regard fondamental et essentiel. Le texte de Lambert Wiesing dont nous proposons ici la traduction interroge les moyens que nous avons de penser le photographique, comme empreinte, comme résultante d’un processus lumineux, d’un processus chimique, et débouche sur une interrogation fondamentale sur le statut de l’image et du regard. Dans ce texte, Lambert Wiesing examine scrupuleusement les enjeux et les implications des pratiques photographiques dites « abstraites » et « concrètes ». Il y a deux possibilités de penser ce type de photographie selon la question que l’on pose. Qu’est-ce que la photographie abstraite ? ou : Que pourrait être la photographie abstraite ? Ces deux voies expressément différentes entraînent un questionnement général sur les termes employés, la question de l’image, du signe, de l’essentiel et de l’inessentiel, de la contradiction des mots « abstrait » et « photo », des moyens de productions et du produit, et une mise en évidence des modalités de la pensée sur le photographiable et les processus phénomélogiques concomitants à ces considérations. Peut-on s’imaginer aussi des photographies qui ne soient pas des images ? Répondre à la question : Que pourrait être « la photographie abstraite » ? conduit au moins à trois possibilités de pensée et désigne qu’au-delà des questions de structures immanentes de l’image, de visibilité pure ou encore aux fins de l’objet concret, il s’agit toujours d’art et qu’il résiste aux principes catégoriels. Gottfried Jäger, dont le travail sur les photographies abstraites et concrètes est une référence de base pour Lambert Wiesing, nous a fait le plaisir de nous laisser reproduire certaines de ses recherches depuis 1983 accompagnées d’un énoncé formulé en 1988, dans lequel il définit le projet de son travail qui est d’agir de manière générative dans un processus continu de renouvellement et de renaissance.
Isabelle Ewig, quant à elle, envisage, dans une comparaison des parcours de László Moholy-Nagy et de Kurt Schwitters, le rapport au photographique comme une composante fondamentale de la pensée et du développement des travaux de ces artistes. Elle nous montre en quoi le médium photographique, comme élément intermédiaire ou comme fin en soi est, pour ces deux artistes, un élément majeur dans l’élaboration de leurs propositions formelles. Liés par une solide amitié, Kurt Schwitters et László Moholy-Nagy semblent en revanche n’avoir que peu de points communs sur le plan artistique. Le premier s’adonne sans retenue au collage et à l’assemblage, le second à la photographie et au film. Néanmoins, en dépassant l’a priori technique comme invite à le faire Moholy-Nagy dans son célèbre ouvrage Peinture photographie film publié en 1925, il devrait être possible de dégager une même conception de la création ainsi que des passages d’une pratique à l’autre, permettant de lire un collage comme un photogramme, le Merzbau comme le Modulateur ou encore les dessins i de Schwitters comme des photographies réalisées selon les principes de la Nouvelle Vision. Cette lecture croisée devrait mettre en évidence des procédures — la manipulation, le temps et le mouvement, la série et le cadrage — communes à ces objets apparemment très différents et autoriser à les rattacher, quelle que soit leur réalité matérielle, au pictural, au filmique ou au photographique.
Pour finir, nous poursuivons dans ce numéro la retranscription des conférences sur la question de la collection et de l’art commencées dans Pratiques 10. Catherine Elkar, à travers sa prestation sur la collection du Frac Bretagne explique la fondation, les missions et les grands axes de ce fonds riche de près de 1 8 00 œuvres. Créés à l’orée des années quatre-vingt dans le cadre d’une politique de décentralisation, les Fonds régionaux d’art contemporains sont aujourd’hui présents dans toute la France. Ils sont devenus une part essentielle de notre patrimoine. Conçus initialement à partir du modèle du Fonds national d’art contemporain, ils sont investis d’une triple mission : constituer une collection d’art contemporain, la diffuser largement et sensibiliser le public à toutes les formes de l’art vivant.
Ici, la conférence est un des moyens d’action de pédagogie active que peut mener ce type d’institution. Destinée à un public néophyte mais amateur d’art, la conférence est une médiation qui, dans la relation de la parole à l’image, guide, désigne, révèle, invite à l’expérience de l’art. Brigitte Charpentier, lors de son intervention intitulée « Portraits d’artistes en collectionneurs » poursuit un travail d’approche qui nous montre que les artistes ont souvent constitué, par le passé, des collections, qu’il s’agisse des nombreux plâtres utilisés comme modèles ou d’œuvres de leurs confrères. Mais, c’est au 20ème siècle que le fait de collectionner devient en tant que tel un acte artistique. Choisir, accumuler, inventorier, ranger, classer des familles d’objets ou d’images sont ainsi les gestes qui président au travail de nombreux artistes, issus de Dada ou de mouvements plus contemporains, des années soixante à nos jours. Ils nous questionnent sur notre façon d’aborder les œuvres que nous regardons et fréquentons, et sur cet aspect fondamental d’un œuvre qui se constitue par accumulation ; alors série, collection, accumulation ? Qu’est ce qu’une collection ?Note de contenu :
SOMMAIRE :
Editorial - p. 2
THÉORIE : MODERNITÉS
— Maria Stavrinaki «L’unité du même : La modalité paragonale de l’unité des arts selon l’expressionnisme architectural allemand (1914-1921)» - p. 6
* La définition herméneutique des arts par Adolf Behne
* Le contenu idéal de l'art
* Les trois contenus particuliers de l'art
* L'élémentarité littérale et l'élémentarité immanente de l'architecture
* Pour l'objet plus spécifiquement
* Le paragone entre l'architecture et la musique
* Le trope de la motivation de l'objet : la ligne ou le cubisme : une proto-architecture
* Première problématisation du paragone entre les arts par Bruno Taut en 1914
* L'"impressionnisme spirituel" de Kandinsky : une manifestation de l'agôn entre la couleur et la ligne ?
* L'idéologie selon laquelle l'architecture est la destination du Kunstwollen d'une époque
* Le contenu politique du paragone entre les arts
* L'éveil de la conscience dans l'inconscience
PRATIQUE : PHOTOGRAPHIE ABSTRAITE ET CONCRÈTE
— Lambert Wiesing « Comment penser la photographie abstraite » - p. 48
— Gottfried Jäger « Photographie générative. Travaux sur photo papier, depuis 1983 » - p. 69
— Isabelle Ewig « Peinture photographie film. Kurt Schwitters et László Moholy-Nagy l’un par l’autre » - p. 76
* La création comme production
* L'abstraction comme dématérialisation
* La manipulation
* Le temps et le mouvement
* La série et le cadre
MÉDIATION : COLLECTIONS
— Catherine Elkar « Aperçus de la collection du Frac Bretagne » - p. 106
* Élément d'histoire
* Fondations
* Paysages, in situ, exposition
* La peinture
* Des œuvres, grandes dévoreuses d'espace
* Des artistes qui s'engagent, qui témoignent
* Un patrimoine contemporain
— Brigitte Charpentier « Portraits d’artistes en collectionneurs » - p. 117
Présentation des auteurs et des artistes - p. 134
Abstract in english - p. 135En ligne : http://pratiques.online.fr/Pages/Pag_Prat/P11/f_prat11.html Pratiques - Réflexions sur l'art N°11 [texte imprimé] / Roselyne MARSAUD PERRODIN, Directeur de publication, rédacteur en chef ; François PERRODIN, Directeur de publication, rédacteur en chef ; Maria STAVRINAKI, Auteur ; Lambert WIESING, Auteur ; Gottfried JÄGER, Auteur ; Isabelle EWIG, Auteur ; Catherine ELKAR, Auteur ; Brigitte CHARPENTIER, Auteur . - Rennes : Presses universitaires de Rennes, 2001 . - 144 pages : Ill. coul et N&B ; 24 cm.
ISBN : 978-2-86847-673-9 : 90 F
La revue "PRATIQUES, Réflexions sur l'art" propose un recueil de documents destinés a mettre en evidence les enjeux des pratiques artistiques contemporaines, que ces enjeux relevent plus particulièrement du domaine du concept, de la forme plastique ou de la monstration.
Nous pensons en effet que cette articulation est aujourd'hui essentielle dans la mesure ou l'approche analytique, la concretisation et le "faire", la perception et la reception des oeuvres sont plus que jamais en interaction.
Cette approche en trois parties est developpee sous forme de dossiers monographiques ou thematiques dans les sections
"Theorie", "Pratique", et "Mediation",
qui definissent et structurent la revue.
"PRATIQUES" est soutenue par trois institutions en correspondance avec les axes de réflexions de la revue :
l'Ecole des beaux arts de Rennes,
le Laboratoire "Critique et Théorie" de l'Universite Rennes 2,
le Fonds Regional d'Art Contemporain de Bretagne.
Elle est éditée en collaboration avec les
Presses Universitaires de Rennes.
La parution de "PRATIQUES" est semestrielle.
Langues : Français (fre)
Catégories : Arts Beaux-Arts et arts décoratifs Index. décimale : 700.1 Philosophie et théorie des arts Résumé :
ÉDITORIAL
Roselyne Marsaud Perrodin - François Perrodin
Quels sont les fondements qui ont construits la modernité ? On connaît ce qu’a été le Bauhaus et le projet global qu’il portait. On en connaît moins les bases idéologiques, surtout au niveau d’une conception unitaire de l’art qui en est quand même le fil directeur. C’est l’ensemble de cette effervescence au début du 20ème siècle en Allemagne, les enjeux qui se font jour entre expressionnisme et cubisme, entre pathos et structure, et la possibilité d’envisager une synthèse des arts dans l’architecture que pose le texte de Maria Stavrinaki. Une tension fondamentale travaille la conception que l’expressionnisme architectural allemand se faisait de l’unité des arts : ses deux pôles seraient l’adhésion au credo de la réciprocité essentielle entre les arts et la foi en la supériorité de l’architecture. La tension ne reste pas pour autant indissoluble, dans la mesure où l’unité s’avère être une clôture de l’ensemble des arts par l’architecture. L’identification de l’architecture à une intelligence et à une mise en forme universelles va ici de pair avec l’énoncé d’une défectuosité native des autres arts. L’intériorisation de la mise en forme architecturale par la peinture et la sculpture, et leur intégration matérielle au sein de l’édifice architectural se proposent comme remèdes. Cette logique clôturante trouve son moment ultime dans l’exclusion d’une certaine mise en forme abstraite de la peinture. L’agôn entre l’architecture et la peinture se précise comme celui entre la ligne et la couleur. Mais l’architectonisation des arts n’a pas uniquement une signification esthétique. Elle est originellement déterminée par des valeurs politiques et morales, dans la mesure où le privilège accordé à l’architecture dérive de l’équivalence établie entre cet art et la communauté. Et de même que l’architecture constitue l’essence des tous les arts singuliers, de même la communauté constitue l’essence et la vraie liberté de l’homme. L’esthétisation du politique opérée par les architectes expressionnistes en Allemagne après la guerre et les révolutions prend toute sa clarté ; la « communauté socialiste du peuple » devrait se plier au modèle de l’œuvre d’art architecturale.
Nous avons déjà plusieurs fois abordé ces problématiques d’unité des arts, dès le n°2 de Pratiques en proposant un texte d’Adorno, ou d’essence de l’art dans le recueil sur l’ontologie de l’œuvre d’art dans le n°3/4. Il s’agit donc pour nous de prolonger une interrogation engagée de longue date sur ce qu’est ou ce que peut être la modernité, sur la diversité de ses formes, et sur ce qui sert aujourd’hui de base idéologique aux pratiques artistiques.
La photo est aujourd’hui un des vecteurs de base des pratiques contemporaines. Une approche de la photo que l’on peut la plupart du temps considérer comme classique, c’est à dire comme le vecteur d’une image référente, comme une empreinte du réel. C’est l’image qui compte, une image qui, à l’inverse de l’image peinte, par exemple, est dématérialisée, et se présente comme pure représentation et pure narration. La photo pourtant suit le développement de la modernité, de Rodtchenko et Moholy-Nagy aux recherches des années 60. Comme une réflexion, dans un milieu dominé par les données abstraites que porte la peinture, sur le statut de l’image, et ses enjeux esthétiques et sociaux. Mais loin de l’interrogation sur le statut de l’objet lui-même, avec un présupposé utilitariste, ou plutôt une instrumentalisation, qui semble avoir masqué la réflexion sur ce que peut être ce médium. Or il existe une photo abstraite, et depuis longtemps une interrogation sur les données qu’elle peut porter. Comme réflexion sur la vision, comme inscription possible d’un regard fondamental et essentiel. Le texte de Lambert Wiesing dont nous proposons ici la traduction interroge les moyens que nous avons de penser le photographique, comme empreinte, comme résultante d’un processus lumineux, d’un processus chimique, et débouche sur une interrogation fondamentale sur le statut de l’image et du regard. Dans ce texte, Lambert Wiesing examine scrupuleusement les enjeux et les implications des pratiques photographiques dites « abstraites » et « concrètes ». Il y a deux possibilités de penser ce type de photographie selon la question que l’on pose. Qu’est-ce que la photographie abstraite ? ou : Que pourrait être la photographie abstraite ? Ces deux voies expressément différentes entraînent un questionnement général sur les termes employés, la question de l’image, du signe, de l’essentiel et de l’inessentiel, de la contradiction des mots « abstrait » et « photo », des moyens de productions et du produit, et une mise en évidence des modalités de la pensée sur le photographiable et les processus phénomélogiques concomitants à ces considérations. Peut-on s’imaginer aussi des photographies qui ne soient pas des images ? Répondre à la question : Que pourrait être « la photographie abstraite » ? conduit au moins à trois possibilités de pensée et désigne qu’au-delà des questions de structures immanentes de l’image, de visibilité pure ou encore aux fins de l’objet concret, il s’agit toujours d’art et qu’il résiste aux principes catégoriels. Gottfried Jäger, dont le travail sur les photographies abstraites et concrètes est une référence de base pour Lambert Wiesing, nous a fait le plaisir de nous laisser reproduire certaines de ses recherches depuis 1983 accompagnées d’un énoncé formulé en 1988, dans lequel il définit le projet de son travail qui est d’agir de manière générative dans un processus continu de renouvellement et de renaissance.
Isabelle Ewig, quant à elle, envisage, dans une comparaison des parcours de László Moholy-Nagy et de Kurt Schwitters, le rapport au photographique comme une composante fondamentale de la pensée et du développement des travaux de ces artistes. Elle nous montre en quoi le médium photographique, comme élément intermédiaire ou comme fin en soi est, pour ces deux artistes, un élément majeur dans l’élaboration de leurs propositions formelles. Liés par une solide amitié, Kurt Schwitters et László Moholy-Nagy semblent en revanche n’avoir que peu de points communs sur le plan artistique. Le premier s’adonne sans retenue au collage et à l’assemblage, le second à la photographie et au film. Néanmoins, en dépassant l’a priori technique comme invite à le faire Moholy-Nagy dans son célèbre ouvrage Peinture photographie film publié en 1925, il devrait être possible de dégager une même conception de la création ainsi que des passages d’une pratique à l’autre, permettant de lire un collage comme un photogramme, le Merzbau comme le Modulateur ou encore les dessins i de Schwitters comme des photographies réalisées selon les principes de la Nouvelle Vision. Cette lecture croisée devrait mettre en évidence des procédures — la manipulation, le temps et le mouvement, la série et le cadrage — communes à ces objets apparemment très différents et autoriser à les rattacher, quelle que soit leur réalité matérielle, au pictural, au filmique ou au photographique.
Pour finir, nous poursuivons dans ce numéro la retranscription des conférences sur la question de la collection et de l’art commencées dans Pratiques 10. Catherine Elkar, à travers sa prestation sur la collection du Frac Bretagne explique la fondation, les missions et les grands axes de ce fonds riche de près de 1 8 00 œuvres. Créés à l’orée des années quatre-vingt dans le cadre d’une politique de décentralisation, les Fonds régionaux d’art contemporains sont aujourd’hui présents dans toute la France. Ils sont devenus une part essentielle de notre patrimoine. Conçus initialement à partir du modèle du Fonds national d’art contemporain, ils sont investis d’une triple mission : constituer une collection d’art contemporain, la diffuser largement et sensibiliser le public à toutes les formes de l’art vivant.
Ici, la conférence est un des moyens d’action de pédagogie active que peut mener ce type d’institution. Destinée à un public néophyte mais amateur d’art, la conférence est une médiation qui, dans la relation de la parole à l’image, guide, désigne, révèle, invite à l’expérience de l’art. Brigitte Charpentier, lors de son intervention intitulée « Portraits d’artistes en collectionneurs » poursuit un travail d’approche qui nous montre que les artistes ont souvent constitué, par le passé, des collections, qu’il s’agisse des nombreux plâtres utilisés comme modèles ou d’œuvres de leurs confrères. Mais, c’est au 20ème siècle que le fait de collectionner devient en tant que tel un acte artistique. Choisir, accumuler, inventorier, ranger, classer des familles d’objets ou d’images sont ainsi les gestes qui président au travail de nombreux artistes, issus de Dada ou de mouvements plus contemporains, des années soixante à nos jours. Ils nous questionnent sur notre façon d’aborder les œuvres que nous regardons et fréquentons, et sur cet aspect fondamental d’un œuvre qui se constitue par accumulation ; alors série, collection, accumulation ? Qu’est ce qu’une collection ?Note de contenu :
SOMMAIRE :
Editorial - p. 2
THÉORIE : MODERNITÉS
— Maria Stavrinaki «L’unité du même : La modalité paragonale de l’unité des arts selon l’expressionnisme architectural allemand (1914-1921)» - p. 6
* La définition herméneutique des arts par Adolf Behne
* Le contenu idéal de l'art
* Les trois contenus particuliers de l'art
* L'élémentarité littérale et l'élémentarité immanente de l'architecture
* Pour l'objet plus spécifiquement
* Le paragone entre l'architecture et la musique
* Le trope de la motivation de l'objet : la ligne ou le cubisme : une proto-architecture
* Première problématisation du paragone entre les arts par Bruno Taut en 1914
* L'"impressionnisme spirituel" de Kandinsky : une manifestation de l'agôn entre la couleur et la ligne ?
* L'idéologie selon laquelle l'architecture est la destination du Kunstwollen d'une époque
* Le contenu politique du paragone entre les arts
* L'éveil de la conscience dans l'inconscience
PRATIQUE : PHOTOGRAPHIE ABSTRAITE ET CONCRÈTE
— Lambert Wiesing « Comment penser la photographie abstraite » - p. 48
— Gottfried Jäger « Photographie générative. Travaux sur photo papier, depuis 1983 » - p. 69
— Isabelle Ewig « Peinture photographie film. Kurt Schwitters et László Moholy-Nagy l’un par l’autre » - p. 76
* La création comme production
* L'abstraction comme dématérialisation
* La manipulation
* Le temps et le mouvement
* La série et le cadre
MÉDIATION : COLLECTIONS
— Catherine Elkar « Aperçus de la collection du Frac Bretagne » - p. 106
* Élément d'histoire
* Fondations
* Paysages, in situ, exposition
* La peinture
* Des œuvres, grandes dévoreuses d'espace
* Des artistes qui s'engagent, qui témoignent
* Un patrimoine contemporain
— Brigitte Charpentier « Portraits d’artistes en collectionneurs » - p. 117
Présentation des auteurs et des artistes - p. 134
Abstract in english - p. 135En ligne : http://pratiques.online.fr/Pages/Pag_Prat/P11/f_prat11.html Exemplaires
Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité aucun exemplaire Pratiques - Réflexions sur l'art N°13 / Roselyne MARSAUD PERRODIN ; François PERRODIN ; Lambert WIESING ; Philippe BUSCHINGER ; PENDERS, Anne-Françoise ; ANDRÉE CHAUVIN-VILENO ; GREEN, Renée ; ZABUNYAN, Elvan
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Titre : Pratiques - Réflexions sur l'art N°13 Type de document : texte imprimé Auteurs : Roselyne MARSAUD PERRODIN, Directeur de publication, rédacteur en chef ; François PERRODIN, Directeur de publication, rédacteur en chef ; Lambert WIESING, Auteur ; Philippe BUSCHINGER, Auteur ; PENDERS, Anne-Françoise, Auteur ; ANDRÉE CHAUVIN-VILENO, Auteur ; GREEN, Renée, Auteur ; ZABUNYAN, Elvan, Auteur Editeur : Rennes : Presses universitaires de Rennes Année de publication : 2002 Importance : 112 pages Présentation : Ill. coul et N&B Format : 24 cm ISBN/ISSN/EAN : 978-2-86847-792-7 Prix : 14 € Note générale : La revue "PRATIQUES, Réflexions sur l'art" propose un recueil de documents destinés a mettre en evidence les enjeux des pratiques artistiques contemporaines, que ces enjeux relevent plus particulièrement du domaine du concept, de la forme plastique ou de la monstration.
Nous pensons en effet que cette articulation est aujourd'hui essentielle dans la mesure ou l'approche analytique, la concretisation et le "faire", la perception et la reception des oeuvres sont plus que jamais en interaction.
Cette approche en trois parties est developpee sous forme de dossiers monographiques ou thematiques dans les sections
"Theorie", "Pratique", et "Mediation",
qui definissent et structurent la revue.
"PRATIQUES" est soutenue par trois institutions en correspondance avec les axes de réflexions de la revue :
l'Ecole des beaux arts de Rennes,
le Laboratoire "Critique et Théorie" de l'Universite Rennes 2,
le Fonds Regional d'Art Contemporain de Bretagne.
Elle est éditée en collaboration avec les
Presses Universitaires de Rennes.
La parution de "PRATIQUES" est semestrielle.Langues : Français (fre) Catégories : Arts Beaux-Arts et arts décoratifs Index. décimale : 700.1 Philosophie et théorie des arts Résumé :
ÉDITORIAL
Roselyne Marsaud Perrodin
Ce nouveau numéro poursuit des réflexions amorcées lors de nos précédentes publications : réflexion esthétique sur l’art, relations entre l’écriture et les arts plastiques, le « multiculturalisme » contemporain.
Nous avions traduit un texte de Lambert Wiesing sur la question de la photographie abstraite et concrète dont le questionnement méthodique et essentiel révélait un grande rigueur de pensée. Dans la partie Théorie, nous publions un autre essai de ce jeune philosophe allemand sur la question de « Comment penser l’objet, comment penser l’art ? » qui nous propose une façon particulière d’envisager la problématique de l’objet et de l’objet d’art en relation avec la phénoménologie. En effet, dans les débats de l’histoire de l’art, le point de vue phénoménologique est considéré plutôt comme conservateur. Cela vaut pour la question de l’art et non pas pour le domaine de l’image dans lequel les phénoménologues occupent une position dominante. Or, toutes les œuvres d’art ne sont pas des images et toutes les images ne sont pas des œuvres d’art, différence qui lui permet de poser la question suivante : qu’est-ce qui est, quand, et pourquoi, une œuvre d’art ? L’essai de Lambert Wiesing tente de voir pourquoi la phénoménologie a éprouvé tant de difficultés dans le débat sur la question de l’art. Le texte propose une première partie qui esquisse la genèse historique de l’état actuel de cette question, en abordant les limites d’une esthétique phénoménologique de l’œuvre, la définition fonctionnaliste de l’art, la question suivante « l’art doit-il remplir la fonction d’un signe ? » en s’appuyant sur les analyses de Goodman pour qui le statut de l’œuvre d’art n’est pas une propriété substantielle mais relève d’un mode fonctionnel, liée à l’idée que l’art a et doit avoir une valeur de signe. Dans la seconde partie, Wiesing rappelle les réponses développées par Sartre à la question « Quand y a-t-il art ? ». Réponses, qui de façon prémonitoire à ce que nous pouvons voir se développer dans l’art contemporain sont qu’il ne s’agit pas d’un mode fonctionnel ou sémiologique, mais de travailler à l’esthétique qui dépasse l’opposition entre matérialisme et idéalisme. L’auteur défend la thèse selon laquelle il y a une étroite parenté entre la phénoménologie et l’art en explicitant les problématiques de l’art et de sa présence matérielle, le statut d’une chose, l’art en tant que phénoménologie et la phénoménologie en tant qu’esthétique.
La question de l’écrit et des arts plastiques est un sujet vaste, que nous avons traité cette fois-ci dans la partie Pratique sous l’angle des écritures en abordant la typographie envisagée comme langue écrite, puis avec un sujet à partir des œuvres de l’écrivain Perec, et enfin par un essai sur les résonances mouvantes de l’écrit et du son. Ces textes ont été élaborés par des penseurs qui s’inscrivent aussi dans la pratique soit en tant qu’artiste soit en tant qu’intervenant auprès d’étudiants. Donc des points de vue théoriques qui sont en rencontre avec un faire concret. Les essais se proposent de montrer comment les différentes disciplines ouvrent des champs autres avec lesquels elles sont en dialogue et d’en analyser les processus.
Ainsi que le démontre Philippe Buschinger, spécialiste de la poésie concrète, le design verbal produit des images écrites et s’adresse à des récepteurs, qu’ils soient profanes ou initiés. Le texte s’intéresse donc particulièrement à l’écrit devenue image. Il propose une mise à plat du fonctionnement de l’écriture, des données de base de la typographie à sa spatialité, des multiples appréhensions de l’image écrite par les récepteurs, qui « valident telle micro-valeur et son sens plutôt qu’une autre ». Son essai sémiologique et sémantique rend compte de l’ambiguïté fondamentale d’une langue écrite qui s’ouvre, par le design verbal, à sa dimension plastique. Il révèle notamment par une analyse méthodique et concrète, le sujet le demande, comment la langue écrite active au-delà de la valeur graphique un sens qui se construit à la mesure des perceptions. Il semble plutôt urgent de réfléchir à la question de la typographie qui a agitée tant d’avant-gardes, des calligrammes d’Apollinaire aux travaux de Marinetti, de Kurt Schwitters et des recherches dadaïstes, ou encore menées au Bauhaus, jusqu’à la Neue Graphic suisse, et l’épigraphie urbaine dans laquelle nous évoluons. La typographie est un domaine mal connu des historiens et des critiques d’art et pourtant, nous avons vu fleurir un grand nombre d’éléments qui relèvent du domaine des typographies dans l’art moderne et contemporain, et il est bien temps de s’intéresser à ses signifiants.
On a beaucoup écrit à propos des œuvres de Perec, mais Andrée Chauvin-Vileno nous propose ici une autre voie de regard sur la portée de son écriture de l’espace. La matière romanesque perecquienne semble, en effet, volontiers fusionner avec une encyclopédie de la peinture ou un catalogue de musée imaginaire. Noms de peintres et mentions d’œuvres célèbres ou inconnues peuplent plusieurs récits majeurs. Les tableaux y procèdent toujours du trompe-l’œil en tant que générateurs d’histoires et pièges à intertextes. Mais la parole contrainte, c’est-à-dire créatrice, en sa poétique la plus exigeante, entre aussi en dialogue avec telles œuvres de plasticiens sur le mode d’une collaboration plus ou moins étroite. Entre ascèse et jouissance, les pratiques descriptives exaltent « l’œil d’abord » et traquent parfois l’impossible à dire. Aux confins du visible et du lisible, la lettre alors s’allie à l’icône « photaubiographique » ou cinématographique. Au-delà, ou plutôt en-deçà des points de contact privilégiés de Perec et des arts de la vue, c’est la spatialité habitée et travaillée de son écriture qui fonde essentiellement la rencontre qu’Andrée Chauvin-Vileno met en évidence.
Le texte d’Anne Françoise Penders, maintenant connue de nos lecteurs en tant qu’historienne mais aussi photographe et romancière, évoque avec « Surgir, dis-tu ? » l’émergence dans le champ des arts plastiques du littéraire, de l’écrit par l’artiste lui-même, et non pas des formes nombreuses d’intervention de l’écriture des autres ou de simples emprunts à la littérature dans une oeuvre. Anne Françoise Penders s’est intéressée à ce qui se fait aujourd’hui, tout près d’elle, de nous, en préférant le prospectif à l’exhaustif. Il s’agit d’entendre et de voir, d’écouter et d’observer. Comment le mot prononcé acquiert-il une autre dimension ? Comment les arts plastiques peuvent-ils servir de vecteur à quelque chose qui aurait pu (ou pas) être édité ? Comment on peut aussi faire le choix de mélanger les media. Comment, littéralement, un travail d’ordre plastique donne du volume à un mot, une phrase, un texte. Comment un montage sonore ou filmique, en s’échafaudant en tant qu’écriture, invente un espace particulier « à la marge du voir et de l’entendre », un espace parfois construit presque malgré lui par « contamination » de ses différentes composantes. Le mode d’écriture d’Anne Françoise Penders est souple, fluide, non analytique, en résonance avec la transdisciplinarité qu’elle aborde et pratique.
La Médiation aborde la question de la dispersion à partir de la Documenta 11 de Kassel, 2002, par l’expérience même de Renée Green, artiste afro-américaine et participante à l’exposition, et d’Elvan Zabunyan spécialiste de la question de la diaspora africaine. Visiter ne serait-ce que l’exposition de la Documenta 11, la cinquième plate-forme du travail gigantesque de déplacements de territoires menée par Okwui Enwezor et son équipe internationale de commissaires, a été de l’ordre de la performance même pour un spectateur averti (4 plate-formes dans 4 villes différentes et pour plate-forme 5, l’exposition, cinq lieux d’expositions à Kassel). L’accumulation et la juxtaposition des œuvres ont formé un énorme ensemble qui a donné, à beaucoup de visiteurs, le sentiment d’un manque d’articulation des problématiques et de visibilité de ce que l’on souhaitait justement mettre à jour. Manque, dans les publications données au public, des quelques ressorts essentiels de la démarche ; manque de respiration dans l’espace claustrophobique et labyrinthique à la limite du totalitaire du bâtiment de la Binding-Brauerei ; manque d’espace et de temps pour visionner dans des conditions correctes l’invraisemblable collection de films et de vidéos qui demandait à elle seule, ainsi que le remarque Elvan Zabunyan, une dizaine de jours. Dans ces conditions, la médiation a semble-t-il été particulièrement mal réfléchie alors qu’à Vienne (la première plate-forme) ce sont les processus même de production culturelle qui devaient être éclaircis et que la médiation de ces processus aurait pu être mieux menée. Comme le signale Renée Green les questions de fond ont été curieusement élidées, bien qu’abordées dans les thématiques, quand aux questions de mises en forme (catalogue) elles ont été décevantes. Il a semblé très clair que le paradoxe de vouloir montrer les travaux d’artistes qui ne vivent pas dans la triade États-Unis, Europe et Japon, à Kassel, centre stratégiquement situé, était particulièrement délicat à mener, et le résultat plutôt ambivalent quant à la gestion du concept de déplacer des territoires et le fait d’intégrer des artistes « exclus » dans un lieu de pouvoir culturel eurocentriste fortement américanisé. La question de la viabilité du « multiculturel » est posée, et le texte de Renée Green, qui commente un livre ouvrant sur cette question en 1991, a la pertinence de faire part des doutes de l’artiste quant à la gestion de l’intégration ou non intégration des marges dans le milieu de l’art et sa crainte du « multiculturel » comme catégorie confinante. La difficulté d’être avant tout considéré selon sa couleur de peau avant sa qualité d’artiste, ou même de commissaire ou critique, tout en affirmant sa différence, est une gageure complexe à vivre. Si le racisme du milieu de l’art est une question ancienne on entend encore des remarques de l’ordre de : « oui, mais Enwezor est Noir » ou « on ne va tout de même pas donner des royalties à des nègres ». Donc si la question des divisions entre marges et périphérie est typiquement américaine, celle du racisme est internationale, et celle de la précarité mondiale. Pour un grand nombre d’artistes, quelle que soit leur nationalité, les enjeux de vie et de reconnaissance du travail sont cruciaux, et les difficultés qu’ils rencontrent à exister dans le système actuel de l’art - qu’ils suivent ou non les stratégies de réussite que ce dernier leur indique, me semblent aujourd’hui assez proches de ceux que l’on regroupe sous le terme de minorités. Lorsque s’y ajoute une ségrégation raciale l’on imagine volontiers la détermination et le courage nécessaires pour se frayer un chemin gérable. Le premier texte de Renée Green, les notes qui traitent de son expérience de cette Documenta, montre la lucidité dont elle fait preuve. Quel artiste refuserait de participer à cette manifestation légendaire, surtout lorsque les problématiques abordées vous touchent directement et que l’on a activement, depuis toujours, participé aux enjeux proposés ? Combien d’artistes auraient-ils le courage de poser les questions franchement lors de publications à venir en prenant le risque d’être rayés de la liste des élus (provisoires) ? À mon avis, très peu. Traiter de la question de l’intégration des « minorités » agace particulièrement ceux qui pensent que cette question est rebattue, insoluble et inutile, qui n’ont pas suffisamment d’imagination pour penser une rencontre avec le monde, et qui sûrs de leur bon droit et de la qualité de leurs raisonnements bien ficelés estiment que ce propos ne produit qu’une autre forme d’exotisme. Penser les choses non plus en-soi mais en-jeu avec la globalité du monde, en prenant en compte le plus possible de données très problématiques est une tâche ambitieuse et complexe, mais qui est amorcée par divers modes de monstration. Certes, La Documenta 11, a révélé que trop de déplacements, de décontextualisations, produisent un excès de mouvance et de flottements malgré l’alibi de l’inabouti ; un état des lieux de l’instrumentalisation des œuvres au service d’un discours ; des difficultés de rencontres, de dialogues, ne serait-ce qu’avec les œuvres, mais elle reste malgré tout une tentative nécessaire dont le mérite essentiel a été de proposer un questionnement brûlant qui est à poursuivre sur les ethnocentrismes et la globalisation.Note de contenu :
SOMMAIRE :
Éditorial - p. 2
THÉORIE : PENSER L'OBJET, PENSER L'ART
— Lambert Wiesing « La Phénoménologie et la question Quand y a-t’il art ? » - p. 8
1. Esthétique et avant-garde
* Les limites d'une esthétique phénoménologique de l'œuvre
* La définition fonctionnaliste de l'art
* L'art doit-il remplir la fonction d'un signe ?
2. La présence artificielle
* La réponse de Sartre à la question « Quand y a-t’il art ? »
* Une chose en tant qu'une chose ou Une chose pour une chose
* L'art en tant que phénoménologie - la phénoménologie en tant qu'esthétique
* Les boîtes de soupe et les chaussures de paysan
PRATIQUES : ÉCRITURES
— Philippe Buschinger « Pour un design verbal » - p. 32
— Anne-Françoise Penders « Surgir, dis-tu ? » - p. 52
— Andrée Chauvin-Vileno « Perec dans les règles de l’art : capture du regard et écriture de l’espace » - p. 62
MÉDIATION : DISPERSION ET DOCUMENTA
— Renée Green « Notes sur la Documenta 11 » - p. 76
« Négocier la marge » - p. 82
— Elvan Zabunyan « Déplacement de territoires : la Documenta 11 » - p. 91
Présentation des artistes et auteurs - p. 105
Abstracts in English - p. 106En ligne : http://pratiques.online.fr/Pages/Pag_Prat/P13/f_prat13.html Pratiques - Réflexions sur l'art N°13 [texte imprimé] / Roselyne MARSAUD PERRODIN, Directeur de publication, rédacteur en chef ; François PERRODIN, Directeur de publication, rédacteur en chef ; Lambert WIESING, Auteur ; Philippe BUSCHINGER, Auteur ; PENDERS, Anne-Françoise, Auteur ; ANDRÉE CHAUVIN-VILENO, Auteur ; GREEN, Renée, Auteur ; ZABUNYAN, Elvan, Auteur . - Rennes : Presses universitaires de Rennes, 2002 . - 112 pages : Ill. coul et N&B ; 24 cm.
ISBN : 978-2-86847-792-7 : 14 €
La revue "PRATIQUES, Réflexions sur l'art" propose un recueil de documents destinés a mettre en evidence les enjeux des pratiques artistiques contemporaines, que ces enjeux relevent plus particulièrement du domaine du concept, de la forme plastique ou de la monstration.
Nous pensons en effet que cette articulation est aujourd'hui essentielle dans la mesure ou l'approche analytique, la concretisation et le "faire", la perception et la reception des oeuvres sont plus que jamais en interaction.
Cette approche en trois parties est developpee sous forme de dossiers monographiques ou thematiques dans les sections
"Theorie", "Pratique", et "Mediation",
qui definissent et structurent la revue.
"PRATIQUES" est soutenue par trois institutions en correspondance avec les axes de réflexions de la revue :
l'Ecole des beaux arts de Rennes,
le Laboratoire "Critique et Théorie" de l'Universite Rennes 2,
le Fonds Regional d'Art Contemporain de Bretagne.
Elle est éditée en collaboration avec les
Presses Universitaires de Rennes.
La parution de "PRATIQUES" est semestrielle.
Langues : Français (fre)
Catégories : Arts Beaux-Arts et arts décoratifs Index. décimale : 700.1 Philosophie et théorie des arts Résumé :
ÉDITORIAL
Roselyne Marsaud Perrodin
Ce nouveau numéro poursuit des réflexions amorcées lors de nos précédentes publications : réflexion esthétique sur l’art, relations entre l’écriture et les arts plastiques, le « multiculturalisme » contemporain.
Nous avions traduit un texte de Lambert Wiesing sur la question de la photographie abstraite et concrète dont le questionnement méthodique et essentiel révélait un grande rigueur de pensée. Dans la partie Théorie, nous publions un autre essai de ce jeune philosophe allemand sur la question de « Comment penser l’objet, comment penser l’art ? » qui nous propose une façon particulière d’envisager la problématique de l’objet et de l’objet d’art en relation avec la phénoménologie. En effet, dans les débats de l’histoire de l’art, le point de vue phénoménologique est considéré plutôt comme conservateur. Cela vaut pour la question de l’art et non pas pour le domaine de l’image dans lequel les phénoménologues occupent une position dominante. Or, toutes les œuvres d’art ne sont pas des images et toutes les images ne sont pas des œuvres d’art, différence qui lui permet de poser la question suivante : qu’est-ce qui est, quand, et pourquoi, une œuvre d’art ? L’essai de Lambert Wiesing tente de voir pourquoi la phénoménologie a éprouvé tant de difficultés dans le débat sur la question de l’art. Le texte propose une première partie qui esquisse la genèse historique de l’état actuel de cette question, en abordant les limites d’une esthétique phénoménologique de l’œuvre, la définition fonctionnaliste de l’art, la question suivante « l’art doit-il remplir la fonction d’un signe ? » en s’appuyant sur les analyses de Goodman pour qui le statut de l’œuvre d’art n’est pas une propriété substantielle mais relève d’un mode fonctionnel, liée à l’idée que l’art a et doit avoir une valeur de signe. Dans la seconde partie, Wiesing rappelle les réponses développées par Sartre à la question « Quand y a-t-il art ? ». Réponses, qui de façon prémonitoire à ce que nous pouvons voir se développer dans l’art contemporain sont qu’il ne s’agit pas d’un mode fonctionnel ou sémiologique, mais de travailler à l’esthétique qui dépasse l’opposition entre matérialisme et idéalisme. L’auteur défend la thèse selon laquelle il y a une étroite parenté entre la phénoménologie et l’art en explicitant les problématiques de l’art et de sa présence matérielle, le statut d’une chose, l’art en tant que phénoménologie et la phénoménologie en tant qu’esthétique.
La question de l’écrit et des arts plastiques est un sujet vaste, que nous avons traité cette fois-ci dans la partie Pratique sous l’angle des écritures en abordant la typographie envisagée comme langue écrite, puis avec un sujet à partir des œuvres de l’écrivain Perec, et enfin par un essai sur les résonances mouvantes de l’écrit et du son. Ces textes ont été élaborés par des penseurs qui s’inscrivent aussi dans la pratique soit en tant qu’artiste soit en tant qu’intervenant auprès d’étudiants. Donc des points de vue théoriques qui sont en rencontre avec un faire concret. Les essais se proposent de montrer comment les différentes disciplines ouvrent des champs autres avec lesquels elles sont en dialogue et d’en analyser les processus.
Ainsi que le démontre Philippe Buschinger, spécialiste de la poésie concrète, le design verbal produit des images écrites et s’adresse à des récepteurs, qu’ils soient profanes ou initiés. Le texte s’intéresse donc particulièrement à l’écrit devenue image. Il propose une mise à plat du fonctionnement de l’écriture, des données de base de la typographie à sa spatialité, des multiples appréhensions de l’image écrite par les récepteurs, qui « valident telle micro-valeur et son sens plutôt qu’une autre ». Son essai sémiologique et sémantique rend compte de l’ambiguïté fondamentale d’une langue écrite qui s’ouvre, par le design verbal, à sa dimension plastique. Il révèle notamment par une analyse méthodique et concrète, le sujet le demande, comment la langue écrite active au-delà de la valeur graphique un sens qui se construit à la mesure des perceptions. Il semble plutôt urgent de réfléchir à la question de la typographie qui a agitée tant d’avant-gardes, des calligrammes d’Apollinaire aux travaux de Marinetti, de Kurt Schwitters et des recherches dadaïstes, ou encore menées au Bauhaus, jusqu’à la Neue Graphic suisse, et l’épigraphie urbaine dans laquelle nous évoluons. La typographie est un domaine mal connu des historiens et des critiques d’art et pourtant, nous avons vu fleurir un grand nombre d’éléments qui relèvent du domaine des typographies dans l’art moderne et contemporain, et il est bien temps de s’intéresser à ses signifiants.
On a beaucoup écrit à propos des œuvres de Perec, mais Andrée Chauvin-Vileno nous propose ici une autre voie de regard sur la portée de son écriture de l’espace. La matière romanesque perecquienne semble, en effet, volontiers fusionner avec une encyclopédie de la peinture ou un catalogue de musée imaginaire. Noms de peintres et mentions d’œuvres célèbres ou inconnues peuplent plusieurs récits majeurs. Les tableaux y procèdent toujours du trompe-l’œil en tant que générateurs d’histoires et pièges à intertextes. Mais la parole contrainte, c’est-à-dire créatrice, en sa poétique la plus exigeante, entre aussi en dialogue avec telles œuvres de plasticiens sur le mode d’une collaboration plus ou moins étroite. Entre ascèse et jouissance, les pratiques descriptives exaltent « l’œil d’abord » et traquent parfois l’impossible à dire. Aux confins du visible et du lisible, la lettre alors s’allie à l’icône « photaubiographique » ou cinématographique. Au-delà, ou plutôt en-deçà des points de contact privilégiés de Perec et des arts de la vue, c’est la spatialité habitée et travaillée de son écriture qui fonde essentiellement la rencontre qu’Andrée Chauvin-Vileno met en évidence.
Le texte d’Anne Françoise Penders, maintenant connue de nos lecteurs en tant qu’historienne mais aussi photographe et romancière, évoque avec « Surgir, dis-tu ? » l’émergence dans le champ des arts plastiques du littéraire, de l’écrit par l’artiste lui-même, et non pas des formes nombreuses d’intervention de l’écriture des autres ou de simples emprunts à la littérature dans une oeuvre. Anne Françoise Penders s’est intéressée à ce qui se fait aujourd’hui, tout près d’elle, de nous, en préférant le prospectif à l’exhaustif. Il s’agit d’entendre et de voir, d’écouter et d’observer. Comment le mot prononcé acquiert-il une autre dimension ? Comment les arts plastiques peuvent-ils servir de vecteur à quelque chose qui aurait pu (ou pas) être édité ? Comment on peut aussi faire le choix de mélanger les media. Comment, littéralement, un travail d’ordre plastique donne du volume à un mot, une phrase, un texte. Comment un montage sonore ou filmique, en s’échafaudant en tant qu’écriture, invente un espace particulier « à la marge du voir et de l’entendre », un espace parfois construit presque malgré lui par « contamination » de ses différentes composantes. Le mode d’écriture d’Anne Françoise Penders est souple, fluide, non analytique, en résonance avec la transdisciplinarité qu’elle aborde et pratique.
La Médiation aborde la question de la dispersion à partir de la Documenta 11 de Kassel, 2002, par l’expérience même de Renée Green, artiste afro-américaine et participante à l’exposition, et d’Elvan Zabunyan spécialiste de la question de la diaspora africaine. Visiter ne serait-ce que l’exposition de la Documenta 11, la cinquième plate-forme du travail gigantesque de déplacements de territoires menée par Okwui Enwezor et son équipe internationale de commissaires, a été de l’ordre de la performance même pour un spectateur averti (4 plate-formes dans 4 villes différentes et pour plate-forme 5, l’exposition, cinq lieux d’expositions à Kassel). L’accumulation et la juxtaposition des œuvres ont formé un énorme ensemble qui a donné, à beaucoup de visiteurs, le sentiment d’un manque d’articulation des problématiques et de visibilité de ce que l’on souhaitait justement mettre à jour. Manque, dans les publications données au public, des quelques ressorts essentiels de la démarche ; manque de respiration dans l’espace claustrophobique et labyrinthique à la limite du totalitaire du bâtiment de la Binding-Brauerei ; manque d’espace et de temps pour visionner dans des conditions correctes l’invraisemblable collection de films et de vidéos qui demandait à elle seule, ainsi que le remarque Elvan Zabunyan, une dizaine de jours. Dans ces conditions, la médiation a semble-t-il été particulièrement mal réfléchie alors qu’à Vienne (la première plate-forme) ce sont les processus même de production culturelle qui devaient être éclaircis et que la médiation de ces processus aurait pu être mieux menée. Comme le signale Renée Green les questions de fond ont été curieusement élidées, bien qu’abordées dans les thématiques, quand aux questions de mises en forme (catalogue) elles ont été décevantes. Il a semblé très clair que le paradoxe de vouloir montrer les travaux d’artistes qui ne vivent pas dans la triade États-Unis, Europe et Japon, à Kassel, centre stratégiquement situé, était particulièrement délicat à mener, et le résultat plutôt ambivalent quant à la gestion du concept de déplacer des territoires et le fait d’intégrer des artistes « exclus » dans un lieu de pouvoir culturel eurocentriste fortement américanisé. La question de la viabilité du « multiculturel » est posée, et le texte de Renée Green, qui commente un livre ouvrant sur cette question en 1991, a la pertinence de faire part des doutes de l’artiste quant à la gestion de l’intégration ou non intégration des marges dans le milieu de l’art et sa crainte du « multiculturel » comme catégorie confinante. La difficulté d’être avant tout considéré selon sa couleur de peau avant sa qualité d’artiste, ou même de commissaire ou critique, tout en affirmant sa différence, est une gageure complexe à vivre. Si le racisme du milieu de l’art est une question ancienne on entend encore des remarques de l’ordre de : « oui, mais Enwezor est Noir » ou « on ne va tout de même pas donner des royalties à des nègres ». Donc si la question des divisions entre marges et périphérie est typiquement américaine, celle du racisme est internationale, et celle de la précarité mondiale. Pour un grand nombre d’artistes, quelle que soit leur nationalité, les enjeux de vie et de reconnaissance du travail sont cruciaux, et les difficultés qu’ils rencontrent à exister dans le système actuel de l’art - qu’ils suivent ou non les stratégies de réussite que ce dernier leur indique, me semblent aujourd’hui assez proches de ceux que l’on regroupe sous le terme de minorités. Lorsque s’y ajoute une ségrégation raciale l’on imagine volontiers la détermination et le courage nécessaires pour se frayer un chemin gérable. Le premier texte de Renée Green, les notes qui traitent de son expérience de cette Documenta, montre la lucidité dont elle fait preuve. Quel artiste refuserait de participer à cette manifestation légendaire, surtout lorsque les problématiques abordées vous touchent directement et que l’on a activement, depuis toujours, participé aux enjeux proposés ? Combien d’artistes auraient-ils le courage de poser les questions franchement lors de publications à venir en prenant le risque d’être rayés de la liste des élus (provisoires) ? À mon avis, très peu. Traiter de la question de l’intégration des « minorités » agace particulièrement ceux qui pensent que cette question est rebattue, insoluble et inutile, qui n’ont pas suffisamment d’imagination pour penser une rencontre avec le monde, et qui sûrs de leur bon droit et de la qualité de leurs raisonnements bien ficelés estiment que ce propos ne produit qu’une autre forme d’exotisme. Penser les choses non plus en-soi mais en-jeu avec la globalité du monde, en prenant en compte le plus possible de données très problématiques est une tâche ambitieuse et complexe, mais qui est amorcée par divers modes de monstration. Certes, La Documenta 11, a révélé que trop de déplacements, de décontextualisations, produisent un excès de mouvance et de flottements malgré l’alibi de l’inabouti ; un état des lieux de l’instrumentalisation des œuvres au service d’un discours ; des difficultés de rencontres, de dialogues, ne serait-ce qu’avec les œuvres, mais elle reste malgré tout une tentative nécessaire dont le mérite essentiel a été de proposer un questionnement brûlant qui est à poursuivre sur les ethnocentrismes et la globalisation.Note de contenu :
SOMMAIRE :
Éditorial - p. 2
THÉORIE : PENSER L'OBJET, PENSER L'ART
— Lambert Wiesing « La Phénoménologie et la question Quand y a-t’il art ? » - p. 8
1. Esthétique et avant-garde
* Les limites d'une esthétique phénoménologique de l'œuvre
* La définition fonctionnaliste de l'art
* L'art doit-il remplir la fonction d'un signe ?
2. La présence artificielle
* La réponse de Sartre à la question « Quand y a-t’il art ? »
* Une chose en tant qu'une chose ou Une chose pour une chose
* L'art en tant que phénoménologie - la phénoménologie en tant qu'esthétique
* Les boîtes de soupe et les chaussures de paysan
PRATIQUES : ÉCRITURES
— Philippe Buschinger « Pour un design verbal » - p. 32
— Anne-Françoise Penders « Surgir, dis-tu ? » - p. 52
— Andrée Chauvin-Vileno « Perec dans les règles de l’art : capture du regard et écriture de l’espace » - p. 62
MÉDIATION : DISPERSION ET DOCUMENTA
— Renée Green « Notes sur la Documenta 11 » - p. 76
« Négocier la marge » - p. 82
— Elvan Zabunyan « Déplacement de territoires : la Documenta 11 » - p. 91
Présentation des artistes et auteurs - p. 105
Abstracts in English - p. 106En ligne : http://pratiques.online.fr/Pages/Pag_Prat/P13/f_prat13.html Exemplaires
Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité aucun exemplaire Pratiques - Réflexions sur l'art N°8 / Roselyne MARSAUD PERRODIN ; François PERRODIN ; CAMUS, Pierre ; Murielle DURAND-GARNIER ; Isabelle EWIG ; Hugues FONTENAS ; GAUTHIER, Michel ; Graham HARWOOD ; Wes JONES ; Jean-François TADDEI
![]()
Titre : Pratiques - Réflexions sur l'art N°8 Type de document : texte imprimé Auteurs : Roselyne MARSAUD PERRODIN, Directeur de publication, rédacteur en chef ; François PERRODIN, Directeur de publication, rédacteur en chef ; CAMUS, Pierre, Auteur ; Murielle DURAND-GARNIER, Auteur ; Isabelle EWIG, Auteur ; Hugues FONTENAS, Auteur ; GAUTHIER, Michel, Auteur ; Graham HARWOOD, Auteur ; Wes JONES, Auteur ; Jean-François TADDEI, Auteur Editeur : Rennes : Presses universitaires de Rennes Année de publication : 2000 Importance : 160 pages Présentation : Ill. coul. et N&B Format : 24 cm ISBN/ISSN/EAN : 978-2-86847-480-3 Prix : 90 F Note générale : La revue "PRATIQUES, Réflexions sur l'art" propose un recueil de documents destinés a mettre en evidence les enjeux des pratiques artistiques contemporaines, que ces enjeux relevent plus particulièrement du domaine du concept, de la forme plastique ou de la monstration.
Nous pensons en effet que cette articulation est aujourd'hui essentielle dans la mesure ou l'approche analytique, la concretisation et le "faire", la perception et la reception des oeuvres sont plus que jamais en interaction.
Cette approche en trois parties est developpee sous forme de dossiers monographiques ou thematiques dans les sections
"Theorie", "Pratique", et "Mediation",
qui definissent et structurent la revue.
"PRATIQUES" est soutenue par trois institutions en correspondance avec les axes de réflexions de la revue :
l'Ecole des beaux arts de Rennes,
le Laboratoire "Critique et Théorie" de l'Universite Rennes 2,
le Fonds Regional d'Art Contemporain de Bretagne.
Elle est éditée en collaboration avec les
Presses Universitaires de Rennes.
La parution de "PRATIQUES" est semestrielle.Langues : Français (fre) Catégories : Arts Beaux-Arts et arts décoratifs Index. décimale : 700.1 Philosophie et théorie des arts Résumé :
EDITORIAL
Roselyne Marsaud Perrodin
Le développement des nouvelles technologies ont amené les créateurs à poser les questions des rapports qu'elles entretiennent avec leur pratique concrète qu'ils soient architectes comme Wes Jones ou artistes comme Graham Harwood. Nous avons choisi des textes théoriques de ces deux auteurs qui interrogent de façon cruciale les modifications enviseageables de notre vision du monde, de l'espace, du temps, du réel, de la corporéité qu'implique cette révolution cybernétique de la création de mondes virtuels. Il s'agit par contre de pratiques plastiques concrètes en ce qui concerne Felice Varini et Krijn de Koning. Le premier réalise des peintures anamorphiques spatiales qui questionnent notre perception des étapes de la construction et de l'élaboration de l'oeuvre dans l'espace, le second pose par des constructions plastiques architecturées la nécessité de partir de l'oeuvre, d'y passer et d'y revenir dans un projet qui réactualise en partie les recherches menées par De Stijl. Pour la première fois en France on construit un bâtiment spécifique pour un FRAC, celui des Pays de la Loire. A un moment où le bien fondé de ces structures en région est contesté, il nous a semblé important de faire connaître le travail de ces institutions si mal connues. Pourquoi y-a-t-il une nécessité de construire un bâtiment? Que signifie collectionner de l'art contemporain ? Quelles peuvent être en termes de prospective leur avenir? sont les principales questions posées dans ce dossier.Note de contenu :
SOMMAIRE :
Éditorial - p. 1
THÉORIE : STRUCTURES NUMÉRIQUES
François Perrodin, « La logique numérique du projet » - p. 6
* Pragmatique du numérique
* Formaliser sans réaliser
* Une machine sans qualité ?
* Le modèle, le référent
* Le retour de la spécificité
* Pour une redéfinition du projet
1) Wes Jones
– Hugues Fontenas « Infiltrations mécaniques et électroniques de l’architecture » - p. 16
— Wes Jones, « Connecté : inspiré, fatigué ou embourbé ? » - p. 21
2) Graham Harwood
— François Perrodin, « De la surface à l’interface » - p. 41
— Graham Harwood, « De l’oscillation entre l’ordinateur et l’humain et du besoin de calories » - p. 43
suivi de «Logiciel pathologique » - p. 49
PRATIQUE : CONSTRUCTIONS CONCRÈTES ET OPTIQUES
1) Krijn De Koning
— Michel Gauthier, « Le passage à l’œuvre » - p. 54
2) Felice Varini
— Johannes Meinhardt, « La réalité de l’illusion esthétique. Les pièges à regard de Felice Varini » - p. 70
* Analyse de la perspection
* Les travaux de Varini
* Espace, lieu, marquage
* La perspective en tant que mise en espace
* Torsion de la perspective, redoublement du regard
* Écran et perception esthétique
MÉDIATION : BÂTIR POUR UN FRAC
— Roselyne Marsaud Perrodin, « Questionnements et prospectives » - p. 98
— Roselyne Marsaud Perrodin, « Rencontre avec Jean-François Taddei » - p. 107
— Murielle Durand-Garnier, « Les cultures fracophones » - p. 133
I. Une situation particulière
1. De multiples prérogatives et une place intermédiaire dans le paysage culturel régional
2. Une interface avec d'autres structures
3. Un instrument de l'Aménagement du territoire : Rayonnement régional par la pérégrination
II. Les Ateliers : un laboratoire de production et de production artistique
1. Une situation expérimentale réelle de recherche et de réflexion, dans un temps et un espace délimité
2. Un tremplin pour jeunes artistes
3. Des collectifs productifs composés de personnalités atypiques et complémentaires
4. Un pari
5. Acquisitions et ateliers : un nivellement par le haut pour les artistes
III. Un fonds en pleine surface
1. Fonds/Archives/Collection
2. Un fonctionnement proche d'un organisme vivant : Frac in progress/Process Frac
3. Quelques artères de cette collection
4. S'excentrer pour se concentrer : toucher le fonds à Carquefou ?
Épilogue : Courtesy Frac des Pays de la Loire
Présentation des auteurs et des artistes - p. 153
English summaries - p. 154En ligne : http://pratiques.online.fr/Pages/Pag_Prat/P08/f_prat8.html Pratiques - Réflexions sur l'art N°8 [texte imprimé] / Roselyne MARSAUD PERRODIN, Directeur de publication, rédacteur en chef ; François PERRODIN, Directeur de publication, rédacteur en chef ; CAMUS, Pierre, Auteur ; Murielle DURAND-GARNIER, Auteur ; Isabelle EWIG, Auteur ; Hugues FONTENAS, Auteur ; GAUTHIER, Michel, Auteur ; Graham HARWOOD, Auteur ; Wes JONES, Auteur ; Jean-François TADDEI, Auteur . - Rennes : Presses universitaires de Rennes, 2000 . - 160 pages : Ill. coul. et N&B ; 24 cm.
ISBN : 978-2-86847-480-3 : 90 F
La revue "PRATIQUES, Réflexions sur l'art" propose un recueil de documents destinés a mettre en evidence les enjeux des pratiques artistiques contemporaines, que ces enjeux relevent plus particulièrement du domaine du concept, de la forme plastique ou de la monstration.
Nous pensons en effet que cette articulation est aujourd'hui essentielle dans la mesure ou l'approche analytique, la concretisation et le "faire", la perception et la reception des oeuvres sont plus que jamais en interaction.
Cette approche en trois parties est developpee sous forme de dossiers monographiques ou thematiques dans les sections
"Theorie", "Pratique", et "Mediation",
qui definissent et structurent la revue.
"PRATIQUES" est soutenue par trois institutions en correspondance avec les axes de réflexions de la revue :
l'Ecole des beaux arts de Rennes,
le Laboratoire "Critique et Théorie" de l'Universite Rennes 2,
le Fonds Regional d'Art Contemporain de Bretagne.
Elle est éditée en collaboration avec les
Presses Universitaires de Rennes.
La parution de "PRATIQUES" est semestrielle.
Langues : Français (fre)
Catégories : Arts Beaux-Arts et arts décoratifs Index. décimale : 700.1 Philosophie et théorie des arts Résumé :
EDITORIAL
Roselyne Marsaud Perrodin
Le développement des nouvelles technologies ont amené les créateurs à poser les questions des rapports qu'elles entretiennent avec leur pratique concrète qu'ils soient architectes comme Wes Jones ou artistes comme Graham Harwood. Nous avons choisi des textes théoriques de ces deux auteurs qui interrogent de façon cruciale les modifications enviseageables de notre vision du monde, de l'espace, du temps, du réel, de la corporéité qu'implique cette révolution cybernétique de la création de mondes virtuels. Il s'agit par contre de pratiques plastiques concrètes en ce qui concerne Felice Varini et Krijn de Koning. Le premier réalise des peintures anamorphiques spatiales qui questionnent notre perception des étapes de la construction et de l'élaboration de l'oeuvre dans l'espace, le second pose par des constructions plastiques architecturées la nécessité de partir de l'oeuvre, d'y passer et d'y revenir dans un projet qui réactualise en partie les recherches menées par De Stijl. Pour la première fois en France on construit un bâtiment spécifique pour un FRAC, celui des Pays de la Loire. A un moment où le bien fondé de ces structures en région est contesté, il nous a semblé important de faire connaître le travail de ces institutions si mal connues. Pourquoi y-a-t-il une nécessité de construire un bâtiment? Que signifie collectionner de l'art contemporain ? Quelles peuvent être en termes de prospective leur avenir? sont les principales questions posées dans ce dossier.Note de contenu :
SOMMAIRE :
Éditorial - p. 1
THÉORIE : STRUCTURES NUMÉRIQUES
François Perrodin, « La logique numérique du projet » - p. 6
* Pragmatique du numérique
* Formaliser sans réaliser
* Une machine sans qualité ?
* Le modèle, le référent
* Le retour de la spécificité
* Pour une redéfinition du projet
1) Wes Jones
– Hugues Fontenas « Infiltrations mécaniques et électroniques de l’architecture » - p. 16
— Wes Jones, « Connecté : inspiré, fatigué ou embourbé ? » - p. 21
2) Graham Harwood
— François Perrodin, « De la surface à l’interface » - p. 41
— Graham Harwood, « De l’oscillation entre l’ordinateur et l’humain et du besoin de calories » - p. 43
suivi de «Logiciel pathologique » - p. 49
PRATIQUE : CONSTRUCTIONS CONCRÈTES ET OPTIQUES
1) Krijn De Koning
— Michel Gauthier, « Le passage à l’œuvre » - p. 54
2) Felice Varini
— Johannes Meinhardt, « La réalité de l’illusion esthétique. Les pièges à regard de Felice Varini » - p. 70
* Analyse de la perspection
* Les travaux de Varini
* Espace, lieu, marquage
* La perspective en tant que mise en espace
* Torsion de la perspective, redoublement du regard
* Écran et perception esthétique
MÉDIATION : BÂTIR POUR UN FRAC
— Roselyne Marsaud Perrodin, « Questionnements et prospectives » - p. 98
— Roselyne Marsaud Perrodin, « Rencontre avec Jean-François Taddei » - p. 107
— Murielle Durand-Garnier, « Les cultures fracophones » - p. 133
I. Une situation particulière
1. De multiples prérogatives et une place intermédiaire dans le paysage culturel régional
2. Une interface avec d'autres structures
3. Un instrument de l'Aménagement du territoire : Rayonnement régional par la pérégrination
II. Les Ateliers : un laboratoire de production et de production artistique
1. Une situation expérimentale réelle de recherche et de réflexion, dans un temps et un espace délimité
2. Un tremplin pour jeunes artistes
3. Des collectifs productifs composés de personnalités atypiques et complémentaires
4. Un pari
5. Acquisitions et ateliers : un nivellement par le haut pour les artistes
III. Un fonds en pleine surface
1. Fonds/Archives/Collection
2. Un fonctionnement proche d'un organisme vivant : Frac in progress/Process Frac
3. Quelques artères de cette collection
4. S'excentrer pour se concentrer : toucher le fonds à Carquefou ?
Épilogue : Courtesy Frac des Pays de la Loire
Présentation des auteurs et des artistes - p. 153
English summaries - p. 154En ligne : http://pratiques.online.fr/Pages/Pag_Prat/P08/f_prat8.html Exemplaires
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