Conférence :: Kyveli Mavrokordopoulou :: Vers une définition de la « zone ». Enquêtes artistiques en territoires toxiques :: Mardi 1er février à 18h

Accès libre / Pass vaccinal obligatoire
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Le 1er février, l’Ésac invite la chercheuse Kyveli Mavrokordopoulou à donner une conférence explorant des territoires dits « toxiques » au regard d’œuvres d’artistes contemporain·es.

Les techno-catastrophes environnementales laissent derrière elles des espaces qu’on a coutume de désigner comme « zones ». Les qualifications lexicales varient : « zone d’évacuation » à Tchernobyl, zone « où il est difficile de revenir » [difficult to return zone] à Fukushima. L’objectif de celleux qui administrent (et nomment) ces lieux est de contenir la toxicité qui y règne, en définissant un espace interdit d’accès. Or, ces zones ont des frontières fuyantes, d’autant plus que la toxicité est par essence « incoercible ». Si une zone ne peut pas délimiter la toxicité et encore moins la circonscrire, quelle est alors sa véritable fonction ? Nous essayerons de penser ici la zone, dans toute son ambivalence, à travers les pratiques d’artistes contemporain·es portant sur différentes zones situées à proximité de territoires toxiques.

Kyveli Mavrokordopoulou est chercheuse en art contemporain. Elle s’intéresse aux croisements entre arts, sciences et technologies, et notamment les technologies nucléaires dans sa thèse récemment soutenue à l’EHESS, Paris, intitulée Habiter, extraire, enfouir. Imaginaires nucléaires dans l’art contemporain. Elle a organisé des événements scientifiques sur ces problématiques et publié dans différentes revues et ouvrages collectifs — elle a récemment dirigé le numéro spécial « Nuclear Aesthetics » de la revue universitaire Kunstlitch. Elle est également membre du comité éditorial de RESOLUTION, une revue sur l’impact de l’image numérique aujourd’hui.

Capture d’écran 2022-01-21 à 11.50.13Centrale nucléaire de Doel, Anvers, janvier 2022 © Kyveli Mavrokordopoulou